Je m'en foutisme en ville [Terminé]

Kurt Huentz errait dans les quartiers dépravés, ou plusieurs passant lui faisaient des proposition louches, mais ils parlaient trop vite pour le gosse. Il leur répondait donc de son fameux "M'en fout" "Rien à foutre" ect ect. Faut dire que son vocabulaire est bien developpé en ce qui concerne le "j'm'enfous". Il jouait avec son Yoyo, sa tête bien enfouie sous son épaisse capuche rouge, marchant toujours au hasard des rues, regardant avec indifférence la misère de ce quartier. De toute façon, il en avait rien a faire des quartiers riches ou pas, du moment qu'il pouvait jouer au Yoyo, ce qu'il faisait a merveille malgré sa lenteur. Il avancait toujours, de son pas lent, semblant faire des efforts surhumain pour faire un pas devant l'autre, même si c'était l'habitude. Il était maintenant dans une ruelle infestée de clochard, ceux ci regardant d'un drôle d'oeil Kurt, qui s'en foutait de toute façon. Un coup de bras téléscopique dans la gueule et ils iraient voir plus loin si son Yoyo y était. Et après, il tomba face a une palissade, jonchée de tubes qui crachaient une fumée blanchâtre brûlante. Il fit demi tour, recommenca une marche hasardeuse, rebelote. Et durant tout ce temps, les clochards l'avaient suivis, croyant que le garçon était plein aux as a cause de ses vêtements décent. L'un des SDF s'avancat vers lui, couteau a la main. Kurt vit le clochard s'approcher, essayant d'assimiler la situation. Quand le mot "vie en danger" lui parvint clairement dans son esprit, le déclic se fit. Ses yeux mi-clos s'ouvrirent grand, et un sourire des plus effrayant apparut sur son visage. Il rangea donc son Yoyo, et lorsque le sans-culotte essaya de l'attaquer, il sortit son bras de sa poche, et balaya le clochard et l'envoya valser avec une force surhumaine contre un mur, ce qui eut pour effet de lézarder le mur en question. Loin d'avoir fini, Kurt se léchait les babines, et de son bras attrapa la tête du clochard avec son bras, et le souleva en l'air, et commenca a presser... Et soudain, un craquement sinistre. La boîte cranienne explosa, ejectant du sang et des morceaux de cerveau en tout sens partout, laissant retomber le cadavre de l'infortuné décapité, gisant dans son sang. Les autres clochard, pris de panique s'enfuirent en hurlant. Après quoi, Kurt redevint normal, toujours aussi lent et l'air pas frais. Il regarda le macchabée décapité, et vu que le gore était un centre d'intérêt, il fit un petit "Cool" et s'accroupit près du cadavre pour retirer les boyaux et les tâter, ceux ci gluants de sang. Bon evidemment c'était pas un truc que Kurt appréciait, mais c'était assez marrant quoique choquant, il ferait pas ca tout les jours. Après avoir presque vidé le cadavre, il alla près d'un canal pollué et s'y "lava" les mains, après son intéressante opération chirurgicale du cadavre. Il reprit donc son Yoyo de sa poche, et recommenca a marcher, faisant les va et vient continu de son Yoyo bleu. Lorsque un bruit de poubelle qui se casse la gueule par terre, suivi par une glissade de quelques pelure de bruit et de papier dans le canal. Kurt, croyant qu'un nouveau clochard était présent, se retourna lentement, et regarda l'endroit ou s'etait produit le bruit, attendant une manifestation des SDF.Malgré quoi, il prit la peine de dire

" ... Qui c'est ? ... "

Il avait parlé avec une voix d'un type qui venait a peine de se lever, et tout ceci lentement. Il attendit donc une réponse de l'inconnu qui allait tôt ou tard sortir de son trou.

Une ombre déformée, immense, effrayante était projetée sur un des murs des maisons délabrées de ce quartier paumé de Lusec. La vapeur dégagée par les tuyaux qui sortaient des murs n'arrangeaient rien à cette vision inquiétante.

De cette ombre on pouvait voir une tête, immense, avec deux oreilles pointues, un poitrail large, puissant, ainsi que des pattes longues et musclées se dessiner peu à peu. Quel était cet animal énorme ? Un tigre affamé ? Un lion féroce, ou un quelconque autre fauve ?

Kurt le saurait bientôt, et, on vit apparaître, sortant de derrière la poubelle que la bestiole avait fait tomber, une adorable Zara, qui avançait lentement, ses mouvements félins et gracieux accompagné par un ronronnement des plus agréables. Le félin roux observa de ses grands yeux verts transparents le jeune homme qui se trouvait dans le ruelle. Il avait à la main un jouet des plus intéressant.

La chatte bougea ses oreilles d'avant en arrière, et suivait du regard les mouvements de ce yoyo, et une envie irresistible de jouer avec de truc l'envahie.
Dans pas leste et agile, l'anima s'approcha de l'homme et poussa un miaulement tout en levant une de ses pattes couverte d'une fourrure douce et soyeuse vers le jouet, essayant de le toucher, de le taquiner.... Tout en penchant sa tête tantôt à gauche, tantôt à droite....

Le garçon avait mis au moins 5 minutes pour comprendre que c'était un Zara, que le gros chat avait renversé la poubelle et que celui ci voulait apparement s'amuser avec son Yoyo. Soit le félin en avait marre de vivre, soit il avait pas compris la situation. Si ce con de minet fesait la moindre griffe sur son jouet, on aurait pu retrouver des tripes de Zara un peu partout.Il sortit donc un de ses bras, s'approcha de la tête du félin, main grande ouverte, d'un mouvement lent, et caressa la tête du Zara. Dans la cervelle lente de Kurt, il lui paraissait que le minou était trop con pour saisir tout ca, et que de toute façon le matériau dans lequel est forgé le Yoyo n'allait pas se griffer de par la simple patte du chat. Il laissa donc le Yoyo descendre et commencer a vriller sur lui-même, comme si le jouet avait la flemme de remonter pour recommencer les aller retour. Et comme il était a portée de distance du félin, celui ci ne mit pas longtemps a comprendre a l'inverse de Kurt, et attrapa le jouet pour jouer comme une pelote. Kurt s'assit, regardant avec ses yeux mi-clos et sa face endormie le chat jouer avec son Yoyo et s'emberlificoter dedans, pour ensuite totalement s'immobiliser. Il fallut 20 seconde pour que Kurt comprenne la situation et se mit a rigoler d'une facon lente, comme si il se forcait ou de manière ironique. Il se leva, marcha d'un pas lent vers le chat et l'aida a se délivrer du fil qui lui paralysait les pattes. Il donc en sorte que le fil ne sorte plus du Yoyo avec un petit noeud, et redonna le jouet au minet, pour le laisser jouer avec, regardant toujours bien attentivement que le chat ne le fasse pas tomber malencontreusement dans les égouts ou dans le canal, quoique il pourrait aller le rechercher.

" T'es marrant...... Comme..... Zara.... "

Dit-il de sa voix endormie

La jeune Zara se laissa caresser la tête craintivement par le jeune homme, car un moment auparavent, elle avait vu ce que celui-ci avait fait au SDF qui gisait sur le sol complètement... vidé.

Ainsi, la main de Kurt aussi puissante soit-elle pouvait être également d'une extrème douceur. L'humain laissa donc le doux animal jouer avec le yoyo pendant un long moment.
Mais l'animal au bout d'un certain temps se lassa de ce jouet, et, le prenant délicatement dans sa gueule par le fil noué, il le ramena vers l'humain.
Il s'assit sagement devant lui, et, voyant que celui-ci ne réagissait pas, le Zara posa une patte sur sa jambe, puis tout aussi délicatement, dans une mouvement d'une souplesse féline qui lui était naturelle, la jeune chatte monta sur les genoux de l'humain et miaula en laissant tomber le jouet sur les jambes de celui-ci.

Ensuite, le doux animal caressa les vêtements de Kurt de son museau, en ronronnant.
Anthéa affectionnait particulièrement ses transformations en Zara, elles lui permettaient de pouvoir approcher les gens de façon pacifique, tout en gardant son esprit ouvert. Ce qui n'était pas forcément le cas, lors de ses autres transformations...

Ainsi, elle se rendit compte que ce jeune homme n'avait de toute évidence pas toute sa ...tête. Malgré tout, il s'était bien défendu face à ses agresseurs, cela l'intriguait et elle voulait rester un peu plus longtemps en compagnie de cet étrange humain pour le connaitre un peu mieux.

Toujours aussi réactif qu'une limace léthargique, l'ado mis 3 bonnes minutes a comprendre que le chat n'avait plus envie du Yoyo et le Zara alla donc se blottir dans les genoux de Kurt. Kurt était un peu étonné, malgré un visage aussi expressif qu'une brique, que le Zara aie rapporté le Yoyo comme si il avait été dressé, ce qu'il trouvait amusant et intéressant chez le félin. Ainsi, de ses gestes toujours aussi lent, il pris le Yoyo entre ses doigt a la peau synthétique, dénoua le fil, enroula le fil dans le yoyo et le rangea dans sa poche, pour ensuite caresser le ventre du chat, qui apparement appréciait vu ses ronronnement. Il était resté avec une inexpressivité sur le visage 5 bonnes minutes, et ensuite il parvint a décrocher deux haussement de sourcil. Malgré que le jeune homme ait bâclé ses études et qu'il aie un handicap cérébral, il en n'était pas moins cultivé. Il connaissait les Zara et ces créatures étaient reputée pour être solitaires. Et apparement ce chat-là appréciait la compagnie du garçon et ca l'intriguait un peu. Il continua donc a caresser le chat longuement et lentemen, celui ci ronronnant un peu plus fort a chaque passage de sa main caressant les poils doux et soyeux du félin. Reflechissant pendant un bout de temps, il s'adressa au Zara

" T'es mar...Marrant... Comme... Zara........Tu....Aime....Bien...Ma....Compa...Gnie...?...Si......Tu veux....Tu....Peux rester....Avec moi.... Brave minou.... "

Evidemment que Kurt savait bien que le Zara ne lui répondrait pas, mais il espérait que la chatte comprendrais et manifesterais un signe quelquonque. Kurt n'étais pas vraiment un solitaire, il aimait bien la compagnie des gens... Intéressant. Au moins ca lui ferai un compagnon de voyage, mais au fond de lui Kurt doutait que le chat l'accompagnerais partout.

Après avoir profité des caresses du jeune homme, le Zara se redressa gracieusement sur ces pattes et toisa le jeune homme de ses grands yeux translucides. Anthéa avait déjà remarqué à plusieurs reprises que certaines personnes s'adressaient aux animaux comme si ceux-ci pouvaient les comprendre.

Etrange habitude. Mais dans son cas, cela lui permettait de savoir que Kurt appréciait sa compagnie et souhaitait la prolonger. Ainsi, l'animal descendit lentement des genoux de l'humain, posant délicatement ses pattes sur le sol. Puis, dans un mouvement ondulant, il se mit à frotter son pelage sur les jambes de celui-ci, pour attirer son attention. il lui fallut un long moment avant de réagir, et, lorsqu'il daigna porter son regard sur le Zara, le chat miaula et partit en premier, vers la sortie de la ruelle, se retournant tout les deux pas, pour inciter le jeune homme à le suivre.

Les bas fonds n'étaient pas l'endroit rêvé pour faire plus ample connaissance, et Anthéa voulait conduire Kurt vers les hauteurs de la ville, où elle avait son domicile...
Pourvu que l'humain ait tout de même assez de jugeote pour la suivre.

Après les 5 minutes requises à Kurt pour comprendre ce que voulait le Zara, l'ado remit son épaisse capuche, masquant son visage déja bien enfoui derrière ses noirs cheveux sales, ressera la ceinture de son pantalon kaki et pris un briquet de sa poche. les ruelles étaient sombres et son petit gadget l'aiderais a voir mieux. Il essaya donc a plusieurs reprises d'allumer son briquet avec des échecs, et enfin une flamme apparut en haut de l'objet, baignant de lumière la sombre rue jonchée de détritus et de poubelles, le reste du chemin masqué par la fumée dégagée des tuyaux en mauvais état . Il suivit donc le Zara a travers les ruelles, avec son habituelle lenteur mais arrivait a traverser ou monter sur les obstacles avec une facilité impressionante malgré sa lenteur habituelle. Il montait sur les caisses, sautait des impasses et ceci sans accroc, comme si il rattrapait une vitesse normale lors de ses actions. Chaque fois que le félin s'arrêtait pour regarder derrière lui, l'ado attendait, mais réagissait toujours avec son habituel retard. Le chemin les conduisait vers les quartiers moins paumé et un peu plus riche, même si Kurt s'en contrefoutait totalement. Il voulait juste savoir ou le Zara l'emmènerait.

"Tu.....Compte....M'emme....Ner ou ?"

Il avait posé la question ainsi, sans doute avec l'espérance de voir le Zara lui répondre. Mais c'était stupide, il voulait juste savoir quand le Zara s'arrêterait, car cette longue marche commencait a fatiguer ses jambes mécaniques. Qui commencait a légèrement grincer, d'ailleurs.

Il fallait bien reconnaitre que ce jeune homme était d'une lenteur hors du commun. Anthéa avait toutes les peines du monde à le faire suivre. Mais après un bon moment de marche, ils avaient traversé les bas quartiers et se retrouvaient maintenant dans les hauteurs de Lusec, où les maisons devenaient de plus en plus grandes et luxueuses. L'atmosphère même changeait, l'air devenait plus agréable à respirer, la puanteur des détritus ayant disparu et les rues étant plus larges et propres.

La nuit arrivait, et les passants se faisaient plus nombreux. Il y avait là tout un mélange hétéroclite, des personnes marchant d'un pas pressé, d'autres se promenant, tout en évitant le jeune homme et le gros chat, à qui ils ne jetaient même pas un regard, bien que cet équipage soit un peu étrange. Et bien oui, qui aurait cru voir un Zara guider un humain ? Mais bon, personne ne s'en souciait apparemment, alors les deux individus contiuaient leur progression, jusqu'à ce qu'ils arrivent en face d'une grande batisse de pierre blanche, à la fois massive et élégante. Le Zara passa par une ouverture pratiquée en bas de la porte à son intention, et disparu aux yeux de Kurt pendant un instant.

Vu la lenteur du jeune homme, il lui faudrait un certain temps avant de réaliser que l'animal avait réintégré son domicile. Mais avant que celui-ci ne fasse un geste, la porte s'ouvrit, et apparut en face de lui une jeune femme de taille moyenne, qui le regarda tout en lui faisant un léger sourire. Après un court instant, elle sortit sur le palier de sa maison et s'adressa d'une voix douce au jeune homme :

"Bonsoir Monsieur. C'est vous qui avez ramené mon animal à la maison ? Si c'est le cas, je vous en remercie. Mais connaissant mon Zara...." mentit-elle religieusement, "... c'est plutôt elle qui vous a amené ici, n'est-ce-pas ?"

La jeune femme, sachant que son interlocuteur prendrait tout son temps pour lui répondre, attendit patiemment que celui-ci prenne la parole, tout en s'appuyant gracieusement sur le mur de sa maison...

Kurt suivait toujours le Zara, celui ci se retournant de temps en temps voir si l'adolescent était toujours derrière. Ils avaient traversés tout les quartiers miséreux et maintenant ils étaient dans le quartier "snob" comme Kurt le surnommait. Il avait d'ailleurs remarqué la Citadelle de l'Empire, un énorme building ou bossaient la plupart des employés de l'Empire, c'est d'ailleurs la que son père - cet enfoiré comme il dit - travaillait. Si il aurait pu, il aurait bien voulu cracher dessus, mais il continuait de suivre le chat avec sa lenteur habituelle, regardant du coin de l'oeil les passant et autres bourgeois qui s'ecartaient a leur passage, comme si ils étaient contagieux. Ils continuèrent donc leur progression, les badauds evitant du mieux qu'ils pouvaient le félin et l'humain handicapé. Ils arrivèrent devant un massif immeuble blanc, qui avait malgré tout un certain charme dont Kurt s'en contrefoutait. Une fois arrivé, Kurt s'arrêta, mais avant qu'il ne comprenne, le chat était déjà passé par la chatière et une femme de la même taille que Kurt vint lui ouvrir la porte, lui faisant un léger sourire

"Bonsoir Monsieur. C'est vous qui avez ramené mon animal à la maison ? Si c'est le cas, je vous en remercie. Mais connaissant mon Zara... c'est plutôt elle qui vous a amené ici, n'est-ce-pas ?"

Kurt sembla réfléchir quand il fronca des sourcils. En fait il faisait des efforts pour comprendre ce que la dame disait, mais rien a faire, elle a parlé trop vite pour lui, et donc Kurt lui sortit un fameux

"... Gné ?.... M'en fout... "

Kurt avait dit ca avec une totale indifférence en enlevant sa capuche, laissant ses cheveux mi-longs sale dégouliner sur sa tête. Faut dire, vivre pendant plusieurs semaines dans les quartiers bas de Lusec n'octroye pas souvent une douche chaque jour. Il se grattait le cou, fixant les yeux de son interlocutrice, oeil mi-clos et la face endormie. Il n'avait pas défroncé ses sourcils, et il attendait que la jeune femme comprenne qu'elle devrait reformuler plus lentement. Il reprit son Yoyo de sa poche, et recommenca les aller retour de celui ci, sans quitter la femme des yeux.

Le jeune homme n'eut pas l'air de comprendre ce qu'Anthéa lui avait dit.
Celle-ci écarquilla légèrement ses yeux gris et observa l'individu qui jouait avec son yoyo. Le sourire qu'elle arborait ne l'avait pas quitté, la jeune femme était tout aussi intriguée que curieuse.
Comment se pouvait-il qu'un être aussi ralenti eut pu se défendre aussi bien face à ses agresseurs ? Etrange. La métamorph prit sur elle d'agir avec patience et renouvela ses remerciements lentement, en regardant Kurt dans les yeux, espérant qu'il saisirait le message.

La jeune femme remarqua que son interlocuteur avait bien besoin de se rafraichir et qu'un bon bain ou une douche ne serait pas de trop. Ainsi, elle s'adressa tout aussi lentement à lui, détachant chaque mots pour l'inviter à entrer dans sa maison.

Comme il ne réagissait pas rapidement, elle lui tendit sa main, et attendit que celui-ci réagisse, sans véritable espoir...

Après quelques bonnes minutes de réfléxion, Kurt avait saisi a peu près. Il ne cessait pas de jouer avec son Yoyo, et risqua un pas, puis deux, et enfin entra dans la maison. Il avait les yeux rivé sur son Yoyo, concentré aux va-et-viens. Aussi il détourna son regard du jouet pour regarder autour de lui et ésperer voir une trace du chat qui l'as amené ici.

"... Le Zara...N'est...Pas...Ici...?..."

Dit-il de son habituelle lenteur. Il était un peu intrigué, mais il avait fait confiance au Zara, bizarrement. Bon, le tout était qu'au moins il était au chaud, au sec et dans une situation a peu près confortable, du moment que la drôle de femme n'était pas mangeuse d'homme (au sens propre, hein). La moindre des choses d'abord était de se présenter, même si Kurt n'était pas un gentleman il devait faire ca pour son hôtesse. Il se retourna vers la femme, jouant toujours avec son Yoyo, et dit d'une voix lente

" Je.... M'app...Elle...Kurt... Kurt... Huentz... "

L'ado fixa dans les yeux la jeune femme, attendant une réponse

La jeune femme referma la porte sur elle et Kurt et s'avança dans l'entrée de sa maison, composée d'un large couloir, au bout du quel tronait un immense escalier. les murs étaient couverts de tableaux représentants des animaux aussi divers que variés, un véritable bestiaire. il y avait même un magnifique tableau du Zara.
Le sol était en marbre noir et des portes de chaque coté de ce couloir menaient à d'autres pièces, qu'il découvriraient sans doute un peu plus tard.

Se tenant près de son interlocuteur, Anthéa s'adressa à lui avec une voix douce, en parlant lentement, pour que le jeune homme puisse bien assimiler ses paroles.

"Kurt,.. je m'appelle.... Anthéa. Le Zara ? Heu... elle doit être quelque part....."

La jeune femme ne dit rien d'autre sur le Zara, qui bien entendu était juste en face de lui, puisque ce n'était qu'une des apparences que prenait la métamorph. Sans attendre, la jeune pria son invité à se rendre avec elle dans une grande pièce adjacente, qui faisait office de salle à manger. Ily avait une grande table, tout autour des chaises, et tout le mobilier était très moderne et fonctionnel. les immenses fenêtres donnaient sur la rue et on pouvait y voir toute l'animation, sans qu'aucun bruit ne parvienne à l'intérieur.

Tout aussi lentement, Anthéa reprit alors, joignant le geste à la parole,d'un ton aussi doux que déterminé :
"Vous avez faim ? Heu... miam miam... manger ? Je vous invite...."
Ensuite, elle tira sur une sonnette et in instant plus tard une dame d'un certain age, une gouvernante fit son apparition par une autre porte :

[Gouvernante] : "Madame m'a demandé ?"

Anthéa : "Nous avons un invité, prévoyez un couvert supplémentaire je vous prie."

[Gouvernante] : "Bien madame..."

La gouverante se retira et la jeune femme s'approcha de Kurt, en lui demandant gentiment :

"Peut être... voulez vous prendre... une douche avant de manger ? Je vous montre ou est la salle de bain.... ?"
Elle attendit que Kurt assimile ses paroles, tout en l'observant d'un air bienveillant.

Le lent regarda les divers tableaux autour de lui, il adressa un temps plus long pour celui du Zara.

[Anthéa]: "Kurt,.. je m'appelle.... Anthéa. Le Zara ? Heu... elle doit être quelque part....."

Lentement, il se tourna vers la jeune femme, mais celle ci était déja partie dans le couloir. L'ado la suivit, de sa démarche lente, et atteignit une salle à manger. Il ne daigna même pas regarder autour de lui. Il se retourna vers Anthéa quand celle ci dit

[Anthéa]: "Vous avez faim ? Heu... miam miam... manger ? Je vous invite...."

Le mot "miam miam...manger" déclencha chez Kurt un froncement de sourcil qui rendait son visage hostile et quelque peu terrifiant. Kurt n'aimait pas qu'on le prenne pour un débile mental malgré son handicap, et il adressa le meme regard a la gouvernante, agée d'environ 50 ans pour Kurt, mais il s'en foutait un peu.

[Anthéa]: "Peut être... voulez vous prendre... une douche avant de manger ? Je vous montre ou est la salle de bain.... ?"

Un bain... Kurt ne se souvenait même plus de ce que c'était, ses premiers bains datant de ses premiers pas. Depuis sa robotisation, Kurt n'avait même plus percu l'odeur, ni même la vue d'une baignoire. Il ne savait plus ce que produisait l'effet de se laver... Kurt ferma les yeux, et redressa les manches de son pull, laissant voir ses bras a la peau synthétique. Lentement, il pris un petit couteau qu'il avait dans une de ses nombreuses poches, et se coupa la peau, et la retira. Pour laisser voir un enchevêtrement de fils electriques et de barres de fer, principale constitution du corps de Kurt. Lentement, il remit la peau a sa place, et avec cette même lenteur, remit son manche et s'adressa à la jeune femme.

"Ca...Risque de... Rouiller...Seul ma...Tête...Est parfaitement...Orga...Nique...Ou presque..."

Il remit le couteau dans sa poche, ressortant son Yoyo pour recommencer l'eternel usage qu'il en faisait: jouer[/b]

Anthéa ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux lorsqu'elle vit les fils qui se cachaient sous l'enveloppe synthétique du bras de Kurt. La technologie Menos... elle n'approuvait pas ces pratiques, même si les querelles Psychos-Menos ne la concernait pas, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une sorte de répulsion face à ce genre de choses.

Malgré tout, ce gosse lui inspirait de la sympathie. Pas de la pitié, non. Elle s'approcha de lui, et lui prit délicatement le bras dans ses mains douces et chaudes. Elle manipula lentement l'articulation du poignet, remonta sur le coude, tout aussi délicatement. Sa curiosité l'avait poussé à 'toucher' ce genre de prouesse en matière de reconstruction était connue, mais elle n'en avait jamais vu d'aussi près.
Lachant le bras de son invité, elle lui dit aimablement :

"Je ne savais pas... mais pour vos cheveux...." continua-t-elle en hésitant, ils étaient en bien piteux état, et elle ne savait pas comment lui faire accepter de se rendre présentable pour diner avec une dame...

Elle reprit tout de même, lentement et avec douceur :
"Vous ne les lavez pas ? De temps en temps ? " Son interlocuteur avait dit lui-même que sa tête était encore organique.... alors, il ne devait pas y avoir d'inconvénients de ce coté là......

Il ne réagit pas lorsque Anthéa lui toucha le bras, pour sentir et vérifier la qualité de cette peau synthétique, imitant bien la véritable texture de la peau. Lorsque elle lui proposa d'aller se laver les cheveux, Kurt n'hésita pas et répondit

"Ca fait... Deux mois... Que je n'ai pas de maison... J'ai fui... Mes enfoirés... De parent !... Néanmoins... Me laver les cheveux... Ne me ferait pas de mal."

Il était vrai que ses cheveux sentaient un peu de toute sorte, et plus particulièrement l'alcool, boisson la moins rare dans les bas-fond de Lusec, ou cette boisson était sinonyme de survie et d'un peu de bonheur dans cette constante pauvreté.

"Ou est... La salle de...Bain... S'il vous...Plait ?"

Il était rare que quelqu'un accepte la compagnie de Kurt, déja pour son étrangeté, sa lenteur et surtout son caractère. En lui même, Kurt était un peu etonné qu'une jeune femme accepte un jeune ado des quartiers pauvre de Lusec dans sa somptueuse maison, mais dans ce genre de cas Kurt n'était pas du genre à se plaindre. Il attendit donc que Anthéa ou la gouvernante daigne lui montrer la salle de bain

Ainsi le jeune homme vivait dans la rue depuis un certain temps. Etonnant, il s'en sortait plutôt pas trop mal pour un garçon de sa condition. Sa lenteur apparente ne serait-elle qu'une façade ? Peut être pas ; le fait qu'il soit pratiquement reconstruit entièrement devrait lui procurer des capacités surprenantes.
Mais pour l'instant peu importait. Anthéa avait remarqué le regard de son invité losrsqu'elle lui avait demandé s'il avait faim. le regard noir que Kurt lui avait lancé lui démontrait que ces capacités intellectuelles devaient être intactes. Ce jeune homme cesserait-il de l'étonner ?

En temps normal la jeune femme aurait demandé à la gouvernante de conduire Kurt jusqu'à la salle de bain. Mais cette fois ci, elle le pria de la suivre, et l'y conduisit elle même.

Ils montèrent donc l'escalier juqu'à arriver au premier étage de la demeure. Un grand palier leur faisait face, et franchissant une des trois portes qui s'y trouvait, un grand couloir très large, dont l'extrémité était composée d'une immense fenêtre qui lui prodiguait toute la lumière suffisante pour l'éclairer. Plusieurs portes se tenaient de part et d'autres de ce couloir, et Anthéa désigna l'une d'entre elle à Kurt.

"Voilà, la salle de bain est ici, je pense que vous y trouverez tous ce dont vous avez besoin. Je vous laisse, vous n'aurez qu'à redescendre à la salle à manger lorsque vous aurez terminé."

La jeune femme avait pris soin de parler lentement, et sa voix résonna étrangement lorsqu'elle ouvrit la porte de la salle de bain pour présenter la pièce à son invité. Laissant le jeune homme à ses ablutions, elle retourna au rez de chaussé, où l'attendait autre chose...

Kurt fut assez etonné de voir que la jeune femme n'avait pas demandé à sa gouvernante de l'envoyer dans la salle de bain, mais ne s'en inquiéta pas plus que ca. Il gravit les marches pour arriver jusque dans le couloir, jetant un léger coup d'oeil aux multiples portes de celle-ci. Il entra dans la salle de bain. Elle était vaste, et comportait une baignoire blanche et luisante comme un sou neuf. Plus loin était disposé une cuvette de la même perfection et l'évier pareil. Le sol était parsemé de dalles de marbre parfait, bien disposés, blanches elles aussi. Les robinet étaient de métal parfaitement bien astiqué, cette pièce reflétait le luxe. Il s'approcha de sa démarche lente vers la baignoire, et posa la main sur le robinet, pour ensuite le tourner et voir couler de l'eau. Kurt mis sa tête sous l'eau coulante, se frottant les cheveux pour faire évacuer les saletés accumulée durant ses mois de solitude. Une fois terminé, il referma le robinet et alla près de l'évier, regardant maintenant sa tignasse déjà plus propre. Il s'essuya le visage, et déposa l'essui sur l'évier, pour ensuite resdescendre avec sa lenteur habituelle.

" J'ai...Fini "

Dit-il, de sa voix lente.

-Hj- Désolé, manque cruel d'inspiration -Hj-

Dans le hall de la demeure de la jeune femme, un grognement se fit brusquement entendre.
Après avoir descendu les escaliers, Kurt put donc voir au pied de la porte d'entrée un molosse se redresser et lui faire face. Un dogue, d'une beauté rare, immense, blanc tacheté de noir, avec un poitrail large, musclé, et une machoire d'une puissance incomparable.
Pour le chien de garde, cet individu qui ne lui avait pas été présenté était un intrus, voire un voleur.
Et tandis que le chien s’approchait lentement du jeune homme, Anthéa fit irruption de la salle à manger et rappela l’animal.

" Tout doux, c’est un invité… " dit-elle en flattant le flan du chien, qui lui arrivait pratiquement à la taille. Se tournant vers Kurt, elle lui dit lentement :

" Ari est très doux, laissez le faire connaissance, il ne vous fera aucun mal. "
Ceci dit, le chien tourna autour du jeune homme, reniflant ses chaussures et son pantalon. Puis, il se planta devant celui-ci, lui lançant un regard perçant, comme s’il voulait lui faire comprendre de ne pas essayer de faire du mal à sa maîtresse, avant de reprendre sa place devant la porte d’entrée.

Laissant le chien bailler et reprendre sa sieste, Anthéa adressa un sourire bienveillant à son invité tout en lui lançant :

" Bien, il est encore tôt pour passer à table, que diriez-vous de faire une promenade dans le jardin d’hiver ? "

Le jardin d’hiver dont Anthéa parlait était en fait une immense serre, ou elle se plaisait à faire pousser toute une variété de plantes plus insolites les unes que les autres, et ou vivaient une multitudes d’oiseaux.
La jeune femme devança Kurt et lui indiqua une porte au pied de la rampe d’escalier, porte qui menait à la dite serre.
Une fois de l’autre coté, tout les bruits de la ville furent comme engloutis. Il n’entendaient plus que le chant des oiseaux et le clapotis des nombreuses fontaines ou venaient s’abreuver ceux-ci.
Après quelques pas, la jeune femme s’assit sur un des bancs qui se trouvaient là et laissait Kurt découvrir tout ce qui les entouraient.

Lorsque le chien apparut devant lui, Kurt le regarda dans les yeux, sans cligner d'un cil, de son air endormi et absent. Une fois qu'Anthéa s'interposa, le chien alla près de la porte et retourna dans les bras de Morphée. Anthéa lui proposa d'aller au jardin d'hiver, mais comme elle avait parlé trop vite Kurt ne compris rien. Malgré tout, il la suivit dans le fameux jardin. Une fois passé la porte, son visage se transforma. L'air endormi et ailleurs avait cédé la place a un air ébahi et étonné. Jamais il n'avait vu autant de verdure, de tranquillité, de silence, de nature... Lui qui avait toujours vécu dans les villes, il n'avait jamais soupconné que de tels endroit pouvaient exister. De sa démarche lente, il s'approcha de la première plante à vue, et la caressa. On voyait bien que l'adolescent n'avait jamais vu de jardin botanique de sa vie, et c'était nouveau pour lui. Il touchait la plante avec douceur, la palpant. Mais si seulement il était doué du toucher...

" Je.... Me demande.... Quelle effet ca..... Fait.... Quand... On... Touche ca.... "

-Hj- Manque de motivation suite a un problème technique ¬¬ -Hj-

Lorsque Kurt s'empara de la feuille d'une des plantes, la jeune femme eut un léger sursaut. Elle fut bien étonnée en effet, et avant qu'elle puisse intervenir, le jeune garçon lui apporta la réponse à son interrogation.
Ainsi, il avait perdu le sens tactile. Dans le cas présent, il valait peut être mieux. En effet, le duvet recouvrant la feuille de cette plante était urticant. Anthéa se releva lentement et s'approcha de son invité.

Elle prit délicatement la main de Kurt dans les siennes et l'éxamina discrètement pour voir si elle avait subit un quelconque dommage. Il n'en était rien. Voulant répondre à la question du jeune garçon, Anthéa l'emmena un peu plus loin dans la serre. Au fur et à mesure qu'ls avançaient, des oiseux s'envolaient, effrayés par l'inconnu. Il ouvait voir des oiseuax au plumage coloré : des perroquets, des perruches et autres volatiles exotiques.

Ils arrivèrent dans une sorte de kiosque, ou poussait tout autour des arbustes étranges, aux larges feuilles dentelées et d'une couleur rare, qui allait d'une nuance de vert allant jusqu'au gris. Etrange couleur, car le tronc était gris lui aussi. Mais celui-ci était couverts de petites fleurs, d'un jaune orangé éclatant, et dégageaient un parfum subtil et très agréable.
La jeune femme ne savait pas si son invité apprécierait, car s'il ne pouvait ressentir le toucher, peut être pouvait-il sentir les parfums...
Le tenant toujours par la main, elle le mena très près des fleurs odorantes et en cueillit une pour ensuite la lui tendre.

"Leur parfum est très persistant.." lui dit-elle très lentement. "Si vous faites sécher cette fleur, son parfum restera intact pour de long mois..." Ensuite la jeune femme posa la fleur dans la paume de Kurt et s'éloigna de quelques pas, pour s'installer dans le kiosque.

Une fois rejoint Anthéa, Kurt prit la peine de renifler longuement les parfums dégagés par toutes ces fleurs. Il n'avait jamais rien senti de pareil, et avait gardé son air étonné en voyant toute la faune et la flore qui l'entourait. Cette découverte le stupéfiait au plus haut point, et Kurt alla s'assoir près d'Anthéa une fois dans le kiosque. Anthéa lui montra un arbre étrange vert et gris, et lui expliqua un peu les effets de cet arbre. Il manipula la fleur avec une délicatesse extraordinaire pour quelqu'un démuni du toucher. Il porta lentement la fleurs a ses narines, et en huma le parfum, jusqu'a ce que la fleur vienne se coller a son nez et tousser avec la forte odeur. Il déposa la fleur et regarda Anthéa.

" Je... N'ai jamais rien... Vu de... Pareil. Vous êtes... Sympa de... M'héberger..."

L'ado commencait a se sentir assez bien aux côtés de la jeune femme, et comme l'heure du repas tardait, Kurt allait faire passer le temps.

" Vous... Voulez que je... Vous dise d'où je... Viens ?....
Je... Suis l'enfant d'une des plus riches famille de l'Empire.Avec un père... travaillant dans les hautes sphère de Lusec... et ma mère une scientifique renommée... Mes parents sont... Resté longtemps sans... Enfant, mais... Ils ont... ... Je suis né. Mais j'ai été... un... Pré...ma...tu...ré et durant... toute mon enfance j'ai été... suivi par beaucoup d'infirmière... Parce que je grandissais... Trop... Lentement. Et on trouva la solution... une nouvelle technologie découverte... par l'Empire... qui consiste a remplacer les organes... par des pièces robotisée... et ca sans perturber l'organisme... L'opération s'est bien déroulée... Au niveau physique... Car mes capacités... mentales étaient... trop peu développée... et mon corps a moitié mécanique ne m'aide... pas dans ce genre de problème... ou du moins à moitié... Ce qui provoqua chez moi... un problème de lenteur... Comme vous pouvez le... Constater... Je ne suis... Pas... Normal... Un... "

Le visage de Kurt s'assombrit lors de la prononciation de ce mot

" Handicapé... "

Il poussa un lent soupir, et reprit de sa voix lente

" Mais mes parents ont pas... Voulu en prendre compte... Et... M'envoyèrent dans... des grandes écoles... pour des études de sciences... et de com...pta...bi...li...té... Mais... Je suis nul... Et j'étais le dernier... De classe... Mais tout le monde avait peur de... Moi, Et ce... Depuis une macabre... histoire dans ma... dernière école, car on avait dit que j'avais tué quelqu'un... Mais... C'est pas vrai... Enfin... Je ne m'en... Souviens... Pas... J'ai été renvoyé de plusieurs école... de part ma réputation... Mais aussi pour mes résultats nazes... qui "faisaient tache a la réputation de l'école".... Le jour de mon 16ème anniversaire, mes parents m'ont donné un Yoyo. Et ce Yoyo... Il est a moi... A moi, moi... Et moi... Personne... D'autre... Peut y... Toucher... D'ailleurs je l'ai amé... Lioré... Pour que personne ne le... Prenne. C'est mon travail, ... Il me répresente... Si... Je n'aurai pas mon... Yoyo... J'en... Mourrais... Après un truc... Avec mes... Parents.... Je suis parti... Et... Voilà... ...
...
...
Je dois vous avoir... Ennuyé..."

Il n'avait jamais autant parlé et il s'était etonné lui même. Kurt se leva, lentement, et attendit la réaction d'Anthéa, essayant malgré lui de faire taire son ventre criant famine qui n'avait pas mangé correctement depuis belle lurette. Un bruit de branche se fit entendre, et quelques dizaines de secondes s'écoulèrent... Lorsque brusquement, Kurt se retourna et attrapa au vol un pauvre oiseau qui venait se poser sur une branche en envoyant son bras mécanique, celui ci s'élancant dans un bruit de chaîne, tout cela avec une vitesse ahurissante, le visage de Kurt se transformant en celui d'un fou furieux. Une fois que le programme qui s'était réactivé analysa la situation présente, il jugea l'oiseau innofensif et relâcha l'animal apeuré qui ne se fit pas prier à fuir au fond de la serre, bien à l'abri de son aggresseur. Et tout aussi subitement, le programme se désactiva et Kurt reprit son visage endormi.

Anthéa écouta attentivement tout ce que Kurt lui confia sur ses origines et sa vie. Elle n'en demandait pas autant, mais le jeune homme semblait être assez en confiance pour lui avoir raconté tout cela. Elle ne l'interrompait pas et ne montra aucun signe désaprobateur lorsqu'il lui avoua être un handicapé.

Handicapé, un mot barbare pour le qualifier. Anthéa étant d'une curiosité insatiable, elle ne comprenait pas pourquoi les parents de ce jeune homme avaient tentés de l'améliorer, de faire de leur fils un être à moitié artificiel. Sans doute pour son bien, c'était surement cela. Et le yoyo....

Elle sourit lorsqu'il parla de ce yoyo. Il ne le laissait à personne ? S'il savait que c'était elle qui avait joué avec cet objet quelques temps plus tôt... Le sourire de la jeune femme se fit un peu plus grand à cette pensée. Sourire vite effacé par la capture d'un de ses oiseaux par le jeune adolescent. En effet, les implants dont il était doté lui conférait une rapidité et des reflexes inouis, mais pour un temps très limité. La jeune faillit faire une remarque, mais comme au même moment l'estomac affamé de son invité se manifesta, elle se leva à son tour faisant mine de n'avoir rien remarqué et vint se placer aux cotés de Kurt, tout en lui disant lentement et aimablement :

"Je pense que le dîner sera bientôt servi. Venez... et appelez moi Anthéa je vous prie."

Elle devança le jeune homme et ils firent le chemin inverse, les menant de nouveau dans le hall. Le chien avait disparu, mais on pouvait entendre la gouvernante qui s'afférait dans la salle à manger. Lorsqu'elle aperçut la maitresse de maison et son invité, elle se recula et annonça que le dîner serait servi à l'instant. Tout en se penchant, elle disparu dans une autre pièce.

La galanterie aurait voulu que ce soit Kurt qui fasse asseoir Anthéa, mais le jeune garçon paraissait déjà assez emprunté, alors la jeune femme lui désigna un siège, près du sien. manger face à face faisait trop 'restaurant' et elle préférait l'avoir à ses cotés, pour bavarder.
A peine ont-ils été installés que la gouvernante leur porta des mets délicieux : des rotis, tout un assortiment de légumes et de pommes de terres rissolés, de la viande rouge.... Une carafe d'eau et une autre de vin rouge, d'une couleur rubis, qui laissait penser que celui-ci devait être un cru exceptionnel.
Un véritable festin. Anthéa servit son invité, tout en lui disant de ne surtout pas se sentir géné et de manger à sa faim.
S'étant également servie, elle attendit un moment avant de questionner Kurt sur ce qu'il avait l'intention de faire. En effet, ce jeune garçon, même s'il pouvait parfaitement se défendre en cas d'agression se trouvait dans une situation quelque peu inconfortable.
Et la jeune femme se demandait quelles pouvaient bien être ses objectifs, comment voyait-il son futur ?

"Vous avez quitté vos parents, mais, avez-vous un but ? Un objectif ? Que voulez-vous faire de votre vie ?"

Le repas auquel il était convié n'avait jamais eu son pareil. Un véritable festin. Même avec ses parents il n'avait jamais connu pareil boustifaille, et certains mets lui étaient inconnus. Il prit le temps de contempler la nourriture, ses yeux brillants de sa famine maintenant oubliée, Kurt ne se gêna pas pour prendre les plats qui lui semblaient les plus appétissants, c'est-à-dire: tout. Rôti, salade, légumes, viandes rouges... Il ne se priva pas de se rassasier. Alors qu'il était en train de mastiquer (très lentement) une pomme de terre, Anthéa prit la parole.

[Anthéa]: "Vous avez quitté vos parents, mais, avez-vous un but ? Un objectif ? Que voulez-vous faire de votre vie ?"

Quelques minutes après la question, Kurt s'arrêta net. Il regarda Anthéa de ses yeux délavés, en ayant l'air de dire "C'est la première fois qu'on me pose la question"

" Euh... Non... Je sais... Pas... "

Kurt n'avait aucun but dans la vie, a part survivre. Après avoir répondu, il reprit son mastiquage de patate et continua de manger (lentement), s'aidant de ses bras téléscopiques pour prendre la nourriture hors de portée

La jeune femme fut assez interloquée par la réponse du garçon attablé à ses cotés. La déception qui l'avait envahie à cette réponse ne transparaissait pas sur son visage, mais elle était bel et bien déçue. Non pas par la réponse elle même, bien qu'elle essayait de se persuader qu'elle se fichait bien de l'avenir du jeune homme, mais Anthéa voulait surtout mieux comprendre les motivations des êtres vivants. Celui-ci avouait n'avoir aucun but, aucun objectif.
Du moins, il ne savait pas. Comment peut-on ne pas savoir ? Etrange. Même elle avait un but dans sa vie.
Elle resta silencieuse un long moment, observant comment Kurt se servait de ses membres artificiels pour se saisir de la nourriture disposée sur la table.
Bien qu'il mangeait lentement, il avala presque toutes les victuailles qui s'y trouvaient. La jeune femme oublia rapidement son dépit et regardait d'un oeil amusé le jeune garçon engloutir son repas, comme s'il eut été privé de manger depuis des semaines.

Heureusement que celui-ci satisfaisait sa faim avec lenteur, sans cela elle s'attendait à ce qu'il soit malade. Le repas s'éternisa donc, suivant le rythme de son invité, et la nuit était déjà tombée depuis très longtemps lorsqu'ils eurent terminé le dessert.

Une fois repu, Anthéa, toujours aussi curieuse de son invité, s'adressa à lui sans hésitation :

"Vous pouvez passer la nuit ici, si vous le souhaitez. Une nuit de sommeil dans un vrai lit ne vous fera pas de mal. Et puis, nous pourrions bavarder un peu plus..."

Elle lui avait parlé tout aussi lentement, avec une voix douce, un ton presque maternel. Ce garçon était sorti de l'enfance depuis peu de temps, et elle ne put s'empêcher d'avoir un comportement protecteur à son égard. Après tout, c'était une femme, et elle avait un coeur...

Kurt, une fois rassasié, prit son temps pour réfléchir (environ 10-20 minutes) a la question. Cette femme lui avait offert le gîte et le repas, et maintenant elle lui offrait un toit pour la nuit. La proposition était certes intéressante, mais une question lui venait a l'esprit: "Pourquoi est t'elle si généreuse ?". Sûrement qu'elle lui demandera des travaux après, mais mieux valait dormir que rester eveillé et se retrouver a piquer du nez pendant un combat contre des clochards avides. Et, avec sa lenteur habituelle, répondit

" Ok... "

Il se leva, contourna la chaise et la remit en place, remerciant la bonne du repas. Il plissa les yeux déjà bien fermé, signe de fatigue chez lui (mais faut avoir l'oeil de lynx pour différencier). Il se gratta la nuque, et mit ses mains dans ses poches, attendant une réaction d'Anthéa

-Hj- Mes excuses pour le post court ;_; -Hj-

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