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| L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] | |
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Nakoruru Prêtresse de Kamui
Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 28/10/2006
| Sujet: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Lun 6 Nov - 19:11 | |
| La nuit était sur le point de s'achever dans le Royaume de Key, bien que l'obscurité devrait encore régner pendant au moins une ou deux heures sur la cité maritime, plus particulièrement dans les zones recouvertes par l'ombre des gigantesques murailles protectrices. Même pour un oeil attentif, il aurait été impossible de distinguer dans la pénombre la petite silhouette ailée d'un aigle qui venait de surgir de l'étendue en apparence sans fin de l'océan. L'oiseau choisit de reposer ses ailes alourdies par sa longue période de vol et posa ses serres sur le sommet d'un des murs encerclant le port de Key. Le regard développé du rapace scruta les ruelles se trouvant au pied de la muraille, y repérant une activité faible mais bien présente. Les docks de Key n'étaient jamais vraiment silencieux, même si pour l'instant, l'activité qui y régnait n'avait rien à voir avec la cohue qui allait envahir les rues dans les heures qui suivront l'aurore.
L'aigle fut tiré de son observation lorsqu'une voix familière résonna dans son esprit :
*Nous arrivons, Mamahaha. Tu devrais nous rejoindre.*
Seul l'expéditeur de cette pensée pouvait avoir perçu l'acquiescement télépathique du rapace qui se redressa avant de décoller de son perchoir, repartant dans la direction d'où il était venu. Il pouvait déjà apercevoir au loin dans la nuit la silhouette d'un navire qui commençait à se dessiner.
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Cela ne prit qu'une dizaine de minutes pour l'aigle de rejoindre le navire où il était attendu. Une main gantée s'éleva sur le bord du bateau afin que l'oiseau puisse s'y percher. Nakoruru accueillit le retour de son compagnon animal d'une caresse avec sa main libre et un sourire chaleureux, tandis que son loup Shikuru reposait paisiblement sur le pont à côté d'elle. Une autre personne se trouvait non loin de la prêtresse de Kamui, à l'autre bout du pont, un jeune homme se tenait debout le regard fixé vers l'horizon. Juzo mourrait d'envie de placer un dramatique Home Sweet Home !comme cela se faisait toujours dans les histoires qu'il a lut, le seul problème était que le port de Key n'était pas encore visible au loin, même si la nuit encore inachevée n'aidait pas beaucoup à voir clair :
"Tu es anxieux, n'est-ce pas ?"
Juzo répondit à la question de Nakoruru d'un léger rire tellement c'était évident. Même s'il n'avait pas eu à se réveiller extrêmement tôt ce matin car ils arriveraient à destination avant l'aurore, le jeune forgeron n'aurait sans doute pas pu trouvé le sommeil :
"Sûr que l'on doit être détendu lorsqu'on va retrouver sa famille à qui on a pas donné signe de vie depuis trois ans. J'imagine déjà la scène : étonnement dans tout le quartier, suivi de plusieurs heures d'explosions joie, puis incompréhension, indignation et demande d'explications qui vont durer toute la nuit. Et je ne me marre pas à l'idée de raconter un certain épisode de ma vie dans les souterrains de Lusec."
Nakoruru laissa son aigle se poser sur un tonneau avant de s'approcher de Juzo et d'imiter sa pose de contemplation :
"Oui, je connais le tableau, étant donné que je l'ai vécu à chaque fois que mon père revenait de ses voyages de prêtre qui a duré plusieurs mois. A chaque fois qu'il commençait à raconter ses périples parfois désagréables, tout le monde sentait sa nervosité. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer, comme lui, tu arriveras à dominer ton trac en temps et en heure."
Juzo acquiesça avant de déclarer d'un ton exagérément dramatique :
"Oh, Home Sweet Home !"
Effectivement, l'équipage tout entier du Zéphyr pu voir au loin les docks de Zéphyr percer la pénombre de la nuit.
Dernière édition par le Jeu 16 Nov - 22:55, édité 1 fois | |
| | | Aoshi "L'Archange Mécanique"
Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 16/09/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Mar 7 Nov - 22:42 | |
| Le navire, secoué assez rudement par les déferlantes de la mer de Key, se stabilisait tant bien que mal grâce aux pouvoirs de vent de son capitaine. Fort étrange lorsque l'on savait dans quel état il se trouvait. D'après les hommes, cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas quitté sa cabine, prenant à peine le temps de manger, restant invisible aux yeux de ses hommes. Toujours était-il que le Zéphyr s'avança vers la terre ferme, avant de ralentir et d'accoster assez brusquement à son point d'arrivée. En tant que pirates il n'était pas forcément bon d'amarrer trop près de la cité. Aussi les marins avaient choisis les côtes proches, quitte à faire faire un peu d'exercice à leurs Wyrns et Wyverns. Aoshi sortit alors des cales de l'embarcation, laissant Valentine et Angela gérer le bateau, et se dirigeant lentement vers ses deux invités.
"Bien. Nous y sommes. J'ai rempli ma part du marché. Menez moi à votre père."
Dit-il d'un ton sans sentiments, mais accompagné d'un sourire aimable.
"Ah, au fait..."
Le vice-capitaine saisit alors un petit sac qu'il avait à l'épaule, et le tendit vers Juzo.
"Tiens. Comme promis je t'ai fait une arme semblable à la mienne. A toi d'apprendre à t'en servir désormais. Je t'ai indiqué en un petit carnet les diverses possibilités qu'elle offrait. Je pense que quelqu'un comme toi sera apte à personnaliser son usage au mieux."
Le sac contenait très exactement une ceinture, deux épaulettes de taille moyennes, et des bracelets assez larges de la taille d'une moitié d'avant bras environ. C'était une réplique parfaite de l'équipement d'Aoshi. Tous ces éléments semblaient en argent pur et diverses inscriptions runiques en couvraient les extrémités avec modération.
HJ-Libre à toi d'accepter l'arme ou non. Si oui, je t'enverrai par mp l'ensemble des possibilités qu'elle offre. -HJ | |
| | | Juzo Kuroda Le Forgeron Errant
Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 28/10/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Mar 7 Nov - 23:55 | |
| Juzo observa le cadeau d'Aoshi. Au début, il n'était pas certain qu'un tel équipement lui serait utile, mais il avait réfléchi sur la question durant le voyage. Il avait certes confiance en ses talents de combattant, mais il était avant tout forgeron, et quand bien même il serait tout à fait capable de se défendre contre de faibles adversaires, ses chances face à un vrai maître d'armes ou un ennemi d'une puissance supérieure seraient faibles. De plus, une fois qu'il succédera à son père comme le nouveau forgeron Kuroda, il aura sans doute peu de temps à consacrer pour s'entraîner au combat, et ses talents risqueraient de rouiller avec le temps. Juzo avait vu à Olays en partie à quel point un tel équipement pouvait être redoutable, et pouvait donner un sérieux coup de pouce. Et comme l'avait remarqué Aoshi, rien ne l'empêchait qu'il y apporte sa touche personnelle pour parfaire l'invention. Il plaça le sac contre sa propre épaule :
"J'accepte ce présent, merci beaucoup. A mon tour donc de te rendre service. Ma maison familiale se trouve dans le quartier commerçant, et notre forge y est toute proche. Nous devrions l'atteindre d'ici un peu plus d'une heure à dos de Wyrm."
Il leva une dernière fois le regard vers le Zéphyr ainsi que l'équipage qui l'avait guidé jusqu'ici. Il était légèrement déçu de ne pas avoir pu faire connaissance avec le capitaine qui s'était fait un sacré nom sur Angelus, mais d'après ce qu'on lui avait raconté durant le voyage, son état de santé ne lui permettait de sortir de sa cabine. Assez étrange cependant puisqu'il semblait avoir suffisamment de forces pouvoir invoquer ses pouvoirs afin de diriger le vent à sa guise, quand bien même Nakoruru qui était nantie de pouvoirs similaires avait par moment donné un coup de pouce. Enfin bon, il était de nouveau chez lui, c'était tout ce qui comptait.
Le quartier commerçant étant la zone de Key la plus proche du lieu d'accostage du Zéphyr, la distance à parcourir fut relativement courte et rien ne vint perturber le bref trajet du trio de voyageurs, composé de Juzo, Aoshi et Nakoruru. Après trois quarts d'heure à dos de Wyrm, les premières habitations qui marquaient l'orée de la cité de Key furent visibles alors que l'aurore commençait à afficher ses premières lueurs. Evidemment, la ville s'était légèrement agrandie depuis la dernière fois que Juzo l'avait vu, mais il se sentait enfin en terrain familier. Il se tourna vers la jeune femme qui l'accompagnait :
"Nakoruru, toi et ton aigle n'auront aucun problème à circuler en ville, mais je doute que ce soit aussi simple pour ton loup. Je sais que Shikuru peut parfaitement se conduire correctement tout seul, mais veille tout de même à ce qu'il garde un profil bas."
L'émissaire de Kamui acquiesça, certes elle ne comuniquait pas aussi aisément avec Shikuru qu'avec Mamahaha, et inversement pour son alter ego, mais le loup l'obéirait sans difficultés lorsqu'il était question de son comportement en ville :
"Les environs ont un peu changé depuis mon départ, mais je devrais assez rapidement retrouver mes repères. Ma maison se situe plus à l'intérieur de la ville, pas loin de la limite qui sépare les quartiers commerçant et riche. Allons-y !"
-HJ- Comme marqué dans son titre, ce topic n'est pas uniquement réservé à Aoshi et un autre membre peut y intervenir, mais dans ce cas il faudra faire vite, car une fois que Juzo sera de nouveau chez lui, les événements vont s'enchaîner rapidement et dès lors ce topic se limitera aux points de vue de Juzo/Nakoruru et Aoshi. -HJ- | |
| | | Aoshi "L'Archange Mécanique"
Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 16/09/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Sam 11 Nov - 11:25 | |
| HJ-Désolé de l'attente. J'attendais de voir si quelqu'un voulait venir ou non.-HJ
Le vice-capitaine du Zéphyr n'eut qu'à claquer des doigts pour que deux hommes de son équipage ouvrent une porte placée sur la proue du navire, libérant ainsi deux Wyrns puissants qui fonçaient à vives enjambées vers les voyageurs. Quelqu'un de grand et massif comme Aoshi aurait besoin de l'attention d'une bête seule. Mais les deux jeunes gens devraient sans doute pouvoir se débrouiller avec un seul. Sans réelle forme de politesse il sauta gracieusement sur l'animal, atterrit lourdement sur son échine et attrapa les anses qui lui permettraient de le diriger.
D'un coup de pied le dragon chargea violemment. Certes ce genre de spectacle pouvait paraître terrifiant, néanmoins il était de plus en plus fréquent, et n'impressionnait désormais que les nouveaux nés. Les reptiles filèrent donc à travers le vent, ballottant leurs passagers à rythme régulier tandis que ceux-ci gardaient les yeux rivés sur leur objectif. Néanmoins les créatures n'allaient pas au maximum de leur vitesse, permettant ainsi aux animaux de Nakoruru de les suivre sans difficulté. Très vite la ville se dessina face aux voyageurs, ces derniers ralentirent le rythme de leurs montures, et pénétrèrent ainsi, quelque peu remarqués par la foule, dans la ville maritime qui avait été le lieu de naissance du Zéphyr, mais aussi le lieu d'anéantissement de Cifont... | |
| | | Juzo Kuroda Le Forgeron Errant
Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 28/10/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Jeu 16 Nov - 21:39 | |
| -HJ- Navré du retard, les événements qui vont suivre marqueront un tournant dans le script de mes personnages, surtout Juzo, donc je voulais m'assurer d'avoir l'essentiel de ce qui va se passer en tête avant de répondre. Ce topic n'est plus libre à présent et est donc réservé uniquement à Aoshi et moi-même. -HJ-
L'aurore venait d'émettre ses premiers rayons de soleil lorsque les trois voyageurs arrivèrent en vue des premières habitations de la cité de Key. Durant la première demi-heure de marche à travers le quartier commerçant, Juzo essaya de retrouver ses marques ainsi que des ruelles qui lui étaient familières et de déterminer le chemin qui le ramènera chez lui. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, les rues se remplirent de passants et à chaque nouvelle minute l'activité autour des voyageurs s'intensifiait, ralentissant quelque peu leur marche.
Il devait être huit heures du matin passé lorsque le trio arriva enfin à sa destination : un bâtiment principalement constitué de pierres d'une superficie de 40m² de longueur et une vingtaine de m² de largeur. Un regard observateur pouvait remarquer que ce bâtiment portait de nombreuses marques du temps trahissant son ancienneté, et ce malgré l'entretien régulier des personnes qui y logeaient. La maison semblait divisée en deux parties bien distinctes : la première, qui possédait visiblement un étage, prenant les deux quarts du terrain, la seconde, s'étendant sur un autre quart, se tenait perpendiculairement à la première partie, et bien qu'elle ne semblait posséder qu'un rez-de-chaussée, il était impossible de rater la longue cheminée dont la hauteur dominait tous les autres bâtiments alentours. Le reste du terrain semblait être les jardins, avec en son centre un petit terrain constitué de terre sèche dont le rôle n'était pas encore déterminé. Chacune des deux parties de l'intérieur possédait leur entrée distincte, et une petite terrasse extérieure accueillait ceux qui voulaient entrer par "la partie cheminée". C'est d'ailleurs vers cette terrasse que Juzo guida ses compagnons :
"Ici, c'est l'entrée de la forge, comme vous avez dû le deviner avec la grosse cheminée. C'est de ce côté de la maison que nos clients viennent nous rendre visite. A l'heure qu'il est, mon père doit déjà s'y trouver et je préférais donc entrer par cette porte."
Après cette courte explication, l'expression de Juzo changea complètement, son expression de confiance disparut complètement et il se mordait les lèvres pour essayer de dominer sa nervosité grandissante. Mais il n'attendit pas que l'un de ses compagnons ne l'encouragea pour qu'il se décide de passer à l'action, et tel un acteur qui se jetait hors des coulisses pour se tenir pour la première fois devant des centaines de spectateurs sur scène, le jeune homme s'approcha de la porte, agrippa sa poignée avant de la pousser.
Mais la porte ne s'ouvrit pas. Juzo retenta une deuxième fois sans plus de succès. Surpris, il examina la porte pour voir si quelque avait changé, et après plusieurs autres tentatives ratées, il se résigna au fait que la porte était belle et bien fermée à clé :
"Bizarre, à cette heure, il devrait déjà être au boulot et la porte devrait être ouverte."
Pour en avoir le coeur net, il quitta la terrasse et essaya l'autre porte d'entrée de la maison. Mauvaise pioche aussi, elle était également fermée, et après avoir passé cinq minutes à frapper à la porte sans la moindre réaction, la nervosité de Juzo devint de l'agacement avant de passer à l'étonnement :
"Toutes les lumières sont éteintes, et je ne vois aucune fumée sortir de la forge."
"Peut être se sont-ils absentés pendant quelques heures ?" proposa Nakoruru
"Nan, en principe, c'est ma mère ou ma soeur Michiyo qui sortent dehors pour faire les courses ou ce genre de choses tandis mon père reste au travail. Et puis, même si près de ma maison, je n'arrive pas à sentir l'Odeur caractéristique de la Forge dans laquelle j'ai grandi."
Cela ne voulait dire qu'une chose, sa famille toute entière avait quitté la maison et que cela faisait un moment qu'ils n'étaient pas revenus :
*Je devrais pas tout de suite en faire un drame. Ils sont peut être tout simplement partis rendre visite aux Blacpik à Sanctus, et que j'ai eu un mauvais timing pour rentrer.*
Juzo aimerait que c'était aussi simple, mais tant qu'il n'avait pas eu la moindre confirmation de la part des voisins qui, espérait-il, devaient être au courant de quelque chose, le jeune Kuroda ne pourra pas se débarrasser de l'inquiétude qui remplaça lentement, mais sûrement, son trac. Mais avant toute chose, ils devaient rentrer à l'intérieur de la maison, et même s'il avait été dépouillé de sa clé lorsqu'il avait été capturé par l'Empire, Juzo savait que sa famille conservait toujours un double caché à l'extérieur du bâtiment. Le forgeron rejoignit la terrasse où il y fouilla le sol pendant quelques instants avant de retirer une dalle de pierre volontairement mal fixée où il sortit le fameux double de clé. Il rejoignit Nakoruru et Aoshi devant l'entrée principale de la maison et ouvrit la porte à l'aide de sa nouvelle acquisition :
"Eh bien, vous pouvez aller jeter un coup d'oeil et vous détendre un peu, pour ma part, je vais juste déposer mes affaires avant d'aller chercher des renseignements sur ce qu'il est advenu de ma famille." | |
| | | Aoshi "L'Archange Mécanique"
Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 16/09/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Dim 19 Nov - 13:04 | |
| Aoshi resta muet. En réalité il ne savait pas vraiment où se mettre et se sentait quelque peu frustré. Tout ça pour rien? Il refusait d'y croire et se disait qu'il finirait par rencontrer celui qu'il cherchait. Lui seul pouvait accéder à sa requête. Mais bien vite l'égoïsme du vice-capitaine se vit étouffé par son inquiétude. Angelus était un monde dangereux. Et "savoir forger une arme" ne veut pas forcément dire "savoir s'en servir". Le père serait-il plus vulnérable que le fils? Lui était-il arrivé malheur? C'était difficile à dire. Mais si un quelconque problème survenait, Aoshi serait prêt à prêter main forte a son allié temporaire pour sauver le forgeron.
Se tournant vers Nakoruru il essaya de détendre l'atmosphère. D'ordinaire il n'était pas très curieux mais le silence lié à l'inquiétude devenait on ne peut plus pesant et lui rappelait les moments difficiles de son supérieur.
"Cela fait longtemps que tu connais les Kurodas?"
Demanda-t-il calmement. Car en effet elle et Juzo semblaient bien se connaître. Et il était difficile de dire qu'elle n'était pas de la famille. Aussi peut être pourrait-elle l'éclairer sur ce qu'il serait advenu du père. Mais elle avait déjà semblé ne pas en savoir plus... | |
| | | Juzo Kuroda Le Forgeron Errant
Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 28/10/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Dim 19 Nov - 15:54 | |
| Nakoruru prit au hasard une chaise du salon avant de s'assoire dessus, Mamahaha accroché sur son épaule gauche tandis que Shikuru était allongé sur la terrasse extérieure, observant avec inquiétude Juzo cavaler vers les marches d'escaliers menant au premier étage. Fronçant les sourcils de réflexion comme si elle cherchait à se rappeler de quelque chose, la question d'Aoshi lui permit en effet d'oublier un instant son anxiété :
"Eh bien, pas vraiment pour ma part, cela ne fait que quelques mois que la route de Juzo et la mienne se sont croisés. Mais je me souviens qu'il devait y avoir 4 ou 5 ans, mon père est revenu à Kamui avec un autre homme en le présentant comme un ami et un forgeron de renom qu'il a rencontré dans ses voyages, et même après le décès de mon père, il venait nous rendre visite de temps à autre, d'après ce que m'on a dit en tout cas, car j'étais toujours en voyage à ce moment là. Je n'ai plus ni son nom ni son visage en mémoire, mais bien que je ne sois experte en la matière, j'avais remarqué lorsque Juzo avait reforgé mon arme que sa façon de travailler me rappelait beaucoup cet homme lorsqu'il avait séjourné à Kamui. Donc, j'ai bien la conviction qu'il s'agissait de son père, mais sans doute je pourrais le confirmer une fois que nous le rencontrerons."
*Si nous le recontrons.*
Rajouta intérieurement Juzo qui venait de redescendre. Il savait qu'il ne devrait pas penser comme ça, après tout même son ancienne chambre n'avait que peu prise la poussière, preuve que la maison n'avait été vidée depuis très longtemps, mais il n'arrivait à chasser les idées noires qui étaient en train de le dévorer à petit feu. Il fallait qu'il obtienne une réponse satisfaisante maintenant, ou il allait craquer.
Laissant ses deux invités discuter dans sa demeure, Juzo sortit dehors et se rendit vers la maison dont il connaissait les habitants la plus proche qu'il puisse trouver. Parvenant à frapper calmement à la porte, il attendit qu'un homme âgé dans la trentaine, portant un petite barbiche blonde, l'ouvrit :
"Qu'est-ce que c'est ?"
"M. Greirok, c'est moi !"
L'homme fronça les sourcils :
"Qui ... ?"
"Juzo ! Le fils d'Otaka ! Je suis revenu."
Les yeux du dénommé Greirok s'ouvrirent grands à cette déclaration, son visage ne cachant aucunement sa surprise :
"Tsunamis de Hydra ! Je n'arrive pas à y croire, Juzo, ça fait quoi, 3 ans ..."
Le jeune homme ne voulait pas attendre l'information qu'il voulait et interrompit son interlocuteur :
"M. Greirok, où sont Père, Mère et Michiyo ?"
Encore une fois, le voisin de Juzo laissa clairement exprimer sa surprise dans son visage :
"Tu veux dire que tu ne sais pas ?"
"Non, je viens tout juste de rentrer et je trouve la maison fermée et vide. M. Greirok, s'il vous plaît, savez-vous où est ma famille ?"
Le visage de Greirok, qui n'était décidemment pas quelqu'un qui savait dissimuler ses sentiments, donnait déjà clairement la réponse, mais Juzo continua à s'accrocher à son espoir tel un naufragé qui s'agrippait à un rocher dans une tempête, du moins jusqu'à ce que la réponse de son voisin résonnèrent dans ses oreilles :
"Juzo ... tes parents sont morts."
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L'après-midi venait de débuter lorsque Nakoruru aperçut Juzo rentrer chez lui, revenant tout juste du cimetière. Plus tôt ce matin, il s'était absenté pendant une bonne heure à la recherche de renseignements, et lorsqu'il revint, ce fut pour annoncer que sa mère avait péri dans une éruption volcanique à Sanctus qui l'avait prise au dépourvu, et que son père, qui lui avait survécu à l'accident, était mort dans cette maison car les cendres volcaniques avaient ruiné sa santé sans espoir d'amélioration. Quand à sa petite soeur, Michiyo, elle avait quitté la maison peu après le décès de leur père, partant à la recherche de Juzo. Ce dernier avait réussi à se maîtriser alors qu'il contait son sinistre récit, quand bien même son expression trahissait les sentiments qu'il contenait à peine. Ce fut seulement lorsqu'il se retira pour aller observer la chambre de ses parents qu'il laissa tout éclater, et Nakoruru resta à côté de la pièce, se contentant d'écouter les faibles échos des pleurs du jeune forgeron pendant deux heures, de toute manière c'était la seule chose qu'elle pouvait faire pour lui.
Ce fut avec le visage rouge et presque défiguré par les traces de ses larmes que Juzo sortit finalement de la chambre, annonçant qu'il souhaitait se rendre seul au cimetière devant la tombe de ses parents. Midi passa, mais l'ambiance qui régnait dans la maison empêcha l'idée même de se restaurer de traverser l'esprit de ses invités. Lorsqu'il revint, Juzo respira un bon coup avant de se tourner vers Aoshi, son visage avait commencé à reprendre ses couleurs normales et sa voix était moins déformée que lorsqu'il était parti :
"Désolé de t'avoir fait attendre. Mais une promesse reste une promesse, et même si mon père n'est plus là, je tiendrais parole. Laisse-moi une demi-heure le temps de préparer la forge et retrouve moi là bas. Je forgerais alors ton arme."
Il remonta alors immédiatement vers sa chambre, ne tournant même pas son regard vers Nakoruru, comme s'il cherchait à éviter la conversation. | |
| | | Aoshi "L'Archange Mécanique"
Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 16/09/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Dim 19 Nov - 16:26 | |
| Aoshi resta muet. Le pire était arrivé et à cet instant il ne pensait plus le moins du monde à ce qu'il était venu chercher. Il demeurait silencieux, respectueux du récit du jeune homme, fort marqué. C'était prévisible. Lorsque celui-ci monta à la chambre de ses parents, le vice-capitaine ne bougea pas. Il resta absolument immobile, bras croisés, adossé au mur, réfléchissant. Cela lui rappelait de biens pénibles souvenirs. Le continent de Kendlys avait été le théâtre de nombreuses représentations funèbres ces dix dernières années. Et pour avoir aussi perdu des êtres chers en ce continent, il avait une idée de ce que pouvait ressentir le jeune homme.
Plus tard celui-ci revint. Il semblait être parvenu à contrôler une partie de sa peine mais restait troublé. Lorsqu'il se mit en route pour la forge, Aoshi ne chercha pas à l'arrêter. Il était un pirate. Un de ces êtres abjectes qui ne fait pas dans la charité du moment qu'il obtient ce qu'il veut. Mais il avait de la peine tout de même... Aussi lui lanca-t-il, avant qu'il ne soit partit complètement:
"Donne le plus haut niveau de talent que tu n'aies jamais donné. De telles nouvelles sont pénibles, je le conçois. Mais maintenant? Vas-tu faire cette arme par devoir? Pas pure promesse? Par unique soucis de tenir parole? Ou au contraire pour maintenir l'immense honneur qui t'est donné, d'appartenir aux Kurodas? Maintenir l'honneur de tes défunts parents et leur faire gloire une dernière fois?"
Il sortit alors un parchemin de sa poche et l'envoya à Juzo
"Voici l'apparence de l'arme que je désire. Je suis sûr que tu peux faire la meilleure arme de tout angelus."
Son regard se redressa et se posa sur les yeux du jeune homme.
"C'est le sabre qu'a forgé ton père qui a mené Cifont à son grade de Capitaine du Zéphyr. Et maintenant il compte sur ton sabre pour l'aider à accomplir son dernier acte en tant que pirate. J'ai toujours eu la famille Kuroda en estime, même sans les connaître. Ne me déçois pas..."
Bien qu'un peu rude, le discours se voulait stimulant et réconfortant. Aoshi espérait que cette ouverture donnerait de l'espoir à Juzo, ou du moins du talent. Le parchemin montrait une arme sublimement dessinée. Une épée à deux mains, semblait-il. Une épée dont la lame était noire et terriblement longue, et dont le manche se voyait orné d'inscriptions étranges. La garde de l'arme formait une croix avec celle ci et était assez longue... | |
| | | Juzo Kuroda Le Forgeron Errant
Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 28/10/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Mar 21 Nov - 15:45 | |
| Juzo attrapa le parchemin que lui envoya Aoshi, mais ne le déroula pas tout de suite, laissant le pirate finir de raconter ce qu'il avait à lui dire. Ainsi donc son père avait déjà offert ses services à l'équipage du Zéphyr, et c'était à présent son tour de leur forger une arme d'exception. Sur le coup, il n'était pas certain de faire mieux, voire même tout aussi bien que son paternel, mais alors qu'il rassemblait ses affaires dans sa chambre avant de descendre à la forge, ses pensées étaient tournées sur le mots d'Aoshi. Son discours avait fait mouche, et il comprit à présent pourquoi il devait créer cette arme : certes pour toutes les raisons qu'avait déjà cité son compagnon pirate, mais surtout parce qu'il voulait forger. C'était la voie qui lui était prédestinée au moment même où il est venu au monde, mais c'était celle qu'il avait suivie de son propre gré. Plus qu'un métier, c'était pour lui une passion, une soif de créer une arme toujours meilleure chaque jour qui venait. Et c'était cette passion qui allait aider Juzo à dominer sa peine. De toute manière, c'était ça, ou il laissait éclater sa frustration en défonçant tout le mobilier qui se trouvait sur son passage.
Il déroula le parchemin, l'analysa pendant un moment, et sourit, deux petites lueurs, qui étaient presque éteintes il y avait encore quelques minutes, reprirent vie dans ses yeux. Il sortit de sa chambre et rejoignit Nakoruru et Aoshi qui patientaient dans le salon avant de leur annoncer :
"C'est du gros effectivement, cela risque de me prendre au moins deux jours, trois si je veux être sûr de mon coup. Vous pouvez rester ici le temps que je prépare l'épée, la chambre de mes parents et celle de ma soeur sont libres, et n'hésitez pas à fouiller dans les placards pour vous restaurer, mais je ne sais pas s'il reste grand chose."
"J'ai déjà vérifié." interrompit Nakoruru "La plupart des vivres ont déjà été emporté, par ta soeur probablement si comme tu le dis elle partie en voyage."
Juzo hocha la tête, fouilla dans sa poche et en sortit une petite bourse qu'il envoya à la jeune femme :
"Je m'y attendais un peu. Tu pourrais prendre cette bourse et aller faire un tour au marché pour nous acheter de quoi manger ? Je pourrais passer le repas de midi, mais je ne suis pas très partant pour poursuivre mon travail le ventre vide ce soir."
Devant l'acquiescement de l'intéressée, il se tourna vers Aoshi :
"Je ne sais pas ce que tu voudras faire pour t'occuper, mais tu es libre de rester ici le temps que je forge ton arme, tu peux même m'observer travailler, ça ne me dérange pas." | |
| | | Aoshi "L'Archange Mécanique"
Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 16/09/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Mar 21 Nov - 20:26 | |
| Aoshi eut un sourire en coin de nouveau, satisfait de la réaction du jeune homme et de son engouement si soudain. Remettant ses mains dans ses poches, il se posa plus confortablement sur le mur et répondit paisiblement:
"Inutile de t'occuper de moi. J'attendrai. Au pire je retournerai au navire le temps que cela prendra. Et puis il faut que je m'entraîne aussi. La zone de Key doit être intéressante à exploiter. Bref, quoiqu'il en soit j'ai à faire, ne t'en fais pas pour ça."
Observer sa manière de forger? L'idée n'était pas déplaisante en effet. Néanmoins Aoshi, ne connaissant pas grand chose à ce domaine, ne savait pas si sa présence serait plus un poids qu'autre chose, et si Juzo lui demandait cela par politesse. Aussi il préféra secouer la tête négativement d'un air serein. Mais aussitôt après s'être reposé il se redressa et se reprit.
"En fait, j'ai quelque chose à faire. Si cela ne te dérange pas je vais prendre congé le temps que tu finisses l'arme. Je reviendrai dans trois jours à la même heure. Merci encore de ce que tu fais pour nous."
Bien que sincère depuis le départ, le ton d'Aoshi semblait trahir le stricte minimum d'émotions, ne permettant de savoir ce qu'il pensait qu'avec les mouvements de son visage. Marchant lentement vers la sortie, mains dans les poches, il salua les jeunes gens d'un geste de main avant de se diriger à pas progressifs vers le Zéphyr...
HJ- Libre à toi de décrire la forge ou non. Autant que tu ailles directement jusqu'à notre nouvelle entrevue. Je posterai mon activité et mon retour à la suite.-HJ | |
| | | Juzo Kuroda Le Forgeron Errant
Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 28/10/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Mer 22 Nov - 1:56 | |
| Malgré son expression et son ton assez rude, les mots d'Aoshi furent suffisants pour que Juzo comprenne qu'une certaine confiance s'était bâtie entre eux. De toute manière, le forgeron avait plus de sympathie pour ce genre de franchise parfois trop directe plutôt que pour ces personnes mielleuses au possible qui tournaient sans cesse autour du pot. Les Kurodas ne forgeaient pas des armes d'exception dont ils étaient passé maîtres dans leur création à n'importe qui, mais Juzo savait qu'Aoshi était digne de l'oeuvre qu'il allait entamer. Retrouvant la forge qui représentait une grande partie de son enfance, il essaya d'en faire ressurgir les bons souvenirs qu'il en avait gardé, ainsi que les nombreux conseils que lui avait appris son défunt père, afin de ne pas laisser le malheur qui l'avait frappé le déconcentrer alors qu'il faisait fondre le métal dans le moule.
La journée se poursuivit sans autre grand incident notable : Nakoruru revint du marché et remarquant, avec satisfaction, que Juzo était affairé à son travail et non à sa peine, prépara le dîner. Le forgeron passa en coupe vent dans le salon, avalant, voire engloutissant rapidement tout ce qu'il pu afin que son estomac cessa de le perturber, pour repartir aussi sec dans la forge. Dans d'autres circonstances, Nakoruru aurait pu être indignée de sa précipitation, mais elle préférait largement le voir ainsi alors qu'elle avait craint que les événements de la journée ne l'auraient rendu dépressif.
Minuit fut dépassée lorsque Juzo mit fin au tapage qui régnait depuis heures dans la forge, venant de finir la première partie de son oeuvre : la lame avait été faite, sans sa poignée ni autres détails indiqués dans le parchemin. Pour l'instant, cela ne restait qu'un banal cimeterre à deux mains, rien à voir à ce qu'Aoshi attendait de Juzo. Les deux autres journées allaient justement être consacrés à rendre cette lame unique au monde. Satisfait de l'évolution de son travail, le jeune forgeron laissa la lame refroidir pour la nuit et rejoignit sa chambre où l'attendait une bonne nuit de repos. Il tendit un bref instant son oreille vers la chambre de Michiyo où Nakoruru y passait la nuit, mais il n'entendit rien, sans doute dormait elle déjà.
Lorsque la dernière lumière de la maison, venant de la chambre de Juzo, s'éteignit, une silhouette sortit de sa cachette où elle s'était installée depuis plusieurs heures. Voilà bien longtemps que la vie n'avait plus repris son cours dans cette demeure, plus particulièrement dans la forge qui s'était embrasée de plus belle après plusieurs mois d'extinction. Cela ne voulait dire qu'une seule chose :
"Le jeune maître Kuroda est finalement de retour."
Une voix féminine. Etrangement, pour quelqu'un qui observait dans l'ombre l'activité qui régnait dans la maison, elle ne fit pas cette remarque à voix basse, et un passant aurait pu parfaitement l'entendre s'il y en avait eu un. Sans doute était elle suffisamment confiante sur le fait qu'il n'y avait personne pour l'écouter. Quoiqu'il en était, la silhouette ne s'en tint pas à cette simple phrase et poursuivit :
"Ils doivent tous dormir à présent, je pourrais passer à l'action tout de suite. Mais ..."
Etait-ce vraiment raisonnable ? Elle avait remarqué que le jeune maître était rentré accompagné de deux personnes, et même si l'une d'entre elles semblait avoir depuis quitté les lieux, il était dangereux de se lancer de manière aussi précipitée :
"Non, mieux vaut aller prévenir les autres avant de faire quoique ce soit d'autre."
Sur ce, la silhouette quitta finalement la ruelle pour s'enfoncer encore plus à l'intérieur de la cité, sans se soucier qu'elle n'avait absolument pas été discrète dans son monologue. Mais la rue n'en devint pas complètement silencieuse pour autant, car deux nouvelles ombres, l'une humaine et l'autre animale, choisirent elles même de se dévoiler alors que le Vent se remit à souffler. Une nouvelle voix, bien plus silencieuse que la précédente, s'adressa au loup à côté d'elle :
"Suis sa trace, Shikuru !"
A pas rapides, mais furtifs, Rera se lança à la suite de son compagnon animal, clairement décidée à savoir qui les observait depuis leur arrivée.
Mais cela était une tout autre histoire qui allait être contée ailleurs. Faisons à présent avancer le temps 66 heures plus tard, au moment où un certain pirate s'approchait de la demeure des Kurodas.
-HJ- Cet interlude sert donc d'introduction à un autre topic qui aura lieu avec Rera ici même à Key, mais il ne concernera qu'elle uniquement, nous poursuivons donc directement ce topic au moment où Aoshi vient chercher son arme. -HJ- | |
| | | Aoshi "L'Archange Mécanique"
Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 16/09/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Ven 24 Nov - 1:15 | |
| Après avoir fait le chemin en sens inverse, Aoshi était revenu avec aisance au navire. La il sauta sur le pont, où il trouva Angela et Valentine terminer divers préparatifs.
Valentine: "Déjà de retour? Les Kurodas se sont vraiment améliorés au point de forger des armes en deux heures, ou reviens-tu bredouille?" lanca l'albinos avec un sourire tandis qu'il essuyait ses lunettes.
Aoshi: "Il y a eu un petit retardement. Mais la forge a commencée. Je dois les rejoindre d'ici deux jours pour récupérer l' Eole."
Angela: "Le Twister va être prêt. Et nous avons deux cristaux. Le jour de la revanche approche plus vite que je ne l'aurais imaginé..." Dit la jeune femme avec mélancolie.
Valentine: "Qu'est-ce qui te rend si triste? Notre capitaine ira sans doute mieux en sachant tout cela tu ne crois pas? D'autant qu'une fois que les deux cristaux manquant seront nôtres, plus rien ne se dressera devant lui." Répondit-il en remettant ses lunette et mettant ses mains dans ses poches.
Angela: "Mais tu connais la décision du capitaine pour la suite, non? Tu sais ce dont il nous avait brièvement parlé. Je sais que c'est égoïste mais je redoute ce jour..."
Valentine: "Je te comprends. Personnellement, si cela s'avère exact, je ferai de même. Inutile de suivre une voie qui n'est plus la mienne si ma seule motivation n'est plus."
Aoshi: "Nous devons respecter son choix. Je ne doute pas de ta difficulté d'adaptation, Valentine. Néanmoins comprends qu'à l'annonce de la nouvelle, plusieurs hommes seront traumatisés. Et nous quitteront sans hésitation."
Valentine: "Tu sais aussi bien que moi les raisons pour lesquelles je suis Capitaine sur ce rafiot. A partir du moment ou je le quitterai, cela ne me concerne plus.". Il haussa les épaules.
Aoshi: "Quoiqu'il en soit, ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Même en possession de deux pierres, en récupérer deux autres ne sera pas chose aisée. Autant nous concentrer la dessus pour l'instant." En prononçant ces mots il fit volte-face, et commenca à se diriger vers la coque du navire.
Angela: "Tu dis cela mais au final, que fais-tu? C'est nous qui explorons le monde à la recherche des pierres, non?"
Aoshi lanca un regard neutre et rétorqua presque aussitôt:
Aoshi: Vous avez la tâche ardue de la recherche magique. J'ai la tâche pénible des détails mécaniques. Puisque je dois attendre ici pendant deux jours, autant que je fabrique ce foutu canot. Bien que nous sachions qu'il ne servira pas longtemps, il nous sera nécessaire..."
Silencieux face à la véracité des propos du Vice Capitaine, les deux commandants ne répondirent rien. Aoshi descendit du navire et se mit à sortir divers planches et outils et, aidé de ses câbles mécaniques, commenca la construction de ce qui semblait être un navire miniature, mais pourtant fort complexe... Le temps passa, les heures et les jours aussi, et à la 3ème journée, le Pirate se rendit, comme convenu, à la forge Kuroda, venant chercher son arme. Malgré son manque d'expression, il brûlait d'impatience de vois le résultat... | |
| | | Juzo Kuroda Le Forgeron Errant
Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 28/10/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Lun 27 Nov - 19:42 | |
| Plus Aoshi se rapprochait de la demeure des Kurodas, plus il pouvait remarquer la forte activité qui régnait à l'intérieur. Mais contrairement à ce qu'il se serait attendu, ce son ne provenait pas de la forge mais de la maison elle-même. Quoi qu'il s'y déroulait, cela devait énormément cavaler là dedans. Il remarqua les deux animaux de compagnie de Nakoruru sur la terrasse extérieure, attendant vraisemblablement quelque chose.
Une fois la porte d'entrée passée, les soupçons du pirate se confirmèrent immédiatement lorsque la première chose qu'il vit fut un Juzo qui s'était précipité vers l'escalier, tellement pressé qu'il n'en avait pas remarqué l'arrivée d'Aoshi. Du bref coup d'oeil que ce dernier ait pu jeter, toute trace de la peine qui avait frappé Juzo quelques jours plus tôt semblait avoir disparue, mais à la place une certaine agitation était palpable sur son visage. Même s'il était parvenu à surmonter son chagrin, quelque chose d'autre à présent semblait préoccuper l'esprit du forgeron.
Ce fut Nakoruru, les bras chargés des mêmes affaires qu'elle possédait à son arrivée, qui remarqua la première la présence du pirate :
"Oh, Aoshi-san ! Désolée que ce soit cette pagaille qui vous accueille, mais nous ne nous attendions pas à ce que vous reveniez si tôt."
"Aoshi est là ?"
Exclama Juzo qui descendit au rez-de-chaussée à la même vitesse qu'il était monté. De toute évidence, les deux locataires avaient du cavaler à l'intérieur de la maison depuis un certain moment, du moins c'était ce qui pouvait expliquer leur forte respiration alors qu'ils saluèrent leur invité :
"Pardon pour le chaos, mais nous voulions finir de préparer nos affaires avant que tu n'arrives et que nous puissions quitter cette maison en même temps que toi. Mais n'aies crainte, Eole, si tu souhaites l'appeler comme c'est indiqué dans le parchemin, est prête. Ou presque."
Il fouilla brièvement dans un meuble avant d'en sortir un petit couteau ainsi qu'un récipient :
"Tu n'es pas sans savoir que nous les Kurodas pouvons lancer un sort sur les armes que nous créons afin que seuls leurs propriétaires puissent les manier. Si tel est ton souhait, j'aurais besoin dans ce cas de quelques gouttes de ton sang, c'est le moyen le plus efficace pour qu'Eole puisse te "reconnaître" comme son légitime propriétaire. Rien ne t'y oblige bien sûr, mais au moins tu pourras être certain que personne d'autre que toi ne puisse se servir de cette épée."
Dernière édition par le Lun 27 Nov - 21:42, édité 1 fois | |
| | | Aoshi "L'Archange Mécanique"
Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 16/09/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Lun 27 Nov - 21:14 | |
| En arrivant, en effet, Aoshi fut pour le moins surpris de la vive activité qui régnait dans la demeure en... deuil? On y croyait pas vraiment. Mais cela importait peu. L'essentiel était que l'épée soit bel et bien terminée, et dans les meilleurs délais. Le jeune forgeron parla ensuite d'un sortilège qui empêcherait quiconque autre que la personne choisie d'utiliser cette arme. Aoshi comprenait mieux. Avant de repartir, Valentine (qui était au courant des pratiques des Kurodas bien plus que lui) lui avait donné un peu du sang du capitaine "Au cas où" avait-il dit. Il s'avéra que cela serait utile en effet. Le Vice Capitaine du Zéphyr sortit un petit flacon dans lequel était contenue quelques gouttes du sang du célèbre capitaine, qu'il montra à Juzo.
"Cette arme n'est pas pour moi. Elle est pour Cifont, mon Capitaine."
Il lanca la fiole avec ampleur vers le jeune homme, suffisamment lentement pour qu'il puisse la rattraper sans risque. Puis il reprit, avec un sourire en coin:
"Eole était, d'après les dires d'anciennes sectes, le Dieu du vent. J'ose espérer qu'elle portera bien son nom étant donné le rôle qu'elle va avoir désormais..."
Il fit une pose de quelques secondes, pensif, puis releva la tête et conclut:
"Vous avez tout votre temps. Même avec cette arme terminée nous n'avons pas tout à fait terminé nos préparatifs. Nous lèverons l'ancre en fin d'après midi. Nous pourrons vous mener encore autre part si vous le désirez. Nous n'avons pas d'objectif précis..." | |
| | | Juzo Kuroda Le Forgeron Errant
Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 28/10/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Lun 27 Nov - 23:00 | |
| Juzo acquiesça devant la proposition d'Aoshi. Ainsi donc l'épée était destinée au capitaine du Zéphyr lui-même, voilà un bien important premier client en tant que nouvel héritier des Kurodas. Repénétrant dans la forge avec le précieux flacon entre ses mains, il se prépara mentalement en condition pour pouvoir lancer l'un des seuls sortilèges qu'il avait appris à maîtriser. Cette dernière étape de la forge pris une bonne demi-heure, avant que Juzo n'en ressortit tenant de sa main droite un énorme cimeterre à deux mains, dont la lame à elle seule faisait aisément la taille de Nakoruru, et si l'on rajoutait la garde en forme de croix qui s'étendait jusqu'à la lame, Eole était plus grande que son propre créateur. L'acier de l'arme était d'un noir aussi pur que la pénombre la plus totale, et combiné avec sa taille, ce cimeterre pouvait déjà inspirer une certaine crainte chez des adversaires au faible mental.
Mais le parchemin qu'on avait confié à Juzo avait très clair là dessus : aussi gigantesque qu'apparaissait Eole, son porteur devait pouvoir la manier avec une vitesse et une force aussi fatale qu'une tornade. Si quelqu'un d'autre que celui qui a été désigné pour être son porteur s'emparait de cette arme, celle-ci lui paraîtrait presque impossible à soulever même à deux mains et ne ferait que l'encombrer dans ses mouvements. Seul son propriétaire sera capable d'exploiter le potentiel extrêmement redoutable du cimeterre. Juzo comprenait pourquoi cette épée était destinée à Cifont, il était réputé pour être un Psycho redoutable avec la magie du Vent, et le capitaine parviendra sans doute avec le temps à canaliser son énergie magique sur la lame de son arme. Certes, ce n'était aussi puissant qu'une arme renforcée par l'énergie élémentaire des cristaux, mais des lames qui réagissaient aux pouvoirs de leur porteur ne se trouvaient pas à tous les coins de rue.
Le jeune forgeron, ayant présenté son oeuvre à Aoshi, l'invita à le rejoindre à l'intérieur de la forge où il s'empara d'un fourreau en bois aussi léger que résistant posé sur la table de travail. Il rengaina Eole à l'intérieur, et cela fait, une légère lumière bleutée illumina brièvement la lame du cimeterre. Le sort venait d'être activé, désormais seul Cifont, ou Juzo s'il lançait le contre-sort que seul lui connaissait, pouvait sortir l'arme de son fourreau :
"Je sais que ce départ soudain te paraît bizarre, surtout jusqu'après que j'ai appris la mort de mes parents, mais j'ai reçu durant la forge d'Eole des nouvelles de ma soeur. Je ne sais pas si tu l'avais remarqué, mais l'autre jour lors de notre arrivée, on nous surveillait. Nakoruru ..." il marqua une brève pause, non pas qu'il ne faisait pas confiance à Aoshi, mais celui-ci n'avait pas besoin de connaître l'existence de l'alter ego de Nakoruru, car c'était elle en réalité qui avait obtenu ces informations "... a surpris deux personnes s'éloigner suspicieusement de la maison lors de la première nuit de forge. Elle a rattrapé l'un d'entre eux et il lui a révélé qu'il était à la poursuite de Michiyo, ou d'après ses dires son âme plus précisément. Selon Nakoruru, ce serait un fou extrêmement dangereux, et elle était parvenue seulement de justesse à ressortir vivante de cette rencontre, et l'idée qu'un type pareil soit aux trousses de ma petite soeur m'empêche de dormir l'esprit tranquille la nuit. Nakoruru est parvenue aussi à mettre la main sur un message codé qui appartenait à l'autre espion, mais elle a réussi à en comprendre le sens, et d'après cette note, Michiyo serait actuellement en route pour Glacia où elle est attendue, et ça ne me dit absolument rien que vaille."
Il tendit Eole à Aoshi :
"J'espère que ton capitaine serait satisfait de mon travail, et je serais honoré si Nakoruru et moi-même pouvions une nouvelle fois avoir les services de votre navire pour Noréas, et le plus rapidement possible."
Ne pouvant plus retenir un soupir de soulagement suite à un effort que l'on avait accompli avec succès, il se permit de s'adresser à lui-même un sourire de fierté. Aucun doute, lorsqu'il était plongé dans son travail, il redevenait et restait lui-même, peu importe les coups durs que lui ont réservé jusqu'à présent la vie. | |
| | | Aoshi "L'Archange Mécanique"
Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 16/09/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Mar 28 Nov - 19:25 | |
| Aoshi suivit chacun des mouvements et chacune des paroles du jeune forgeron. Alors ça y était. Eole était terminé. Le vice-capitaine du Zéphyr se saisit de la gigantesque épée et en admira la fabrication. Même rengainée elle pesait quelque chose, mais rien de commensurable avec sa taille. C'était surprenant. Cette lame, maintenant unique, serait l'exécutrice du jugement de "La Tornade"... Elle serait le prolongement de ses pouvoir et la continuité de sa puissance... Mais surtout elle serait le bourreau de l'unique responsable du malheur du pirate. Le bourreau du Tyrant de l'eau: Hydra. Pensant à tout cela avec un sourire et une lueur étrangement ambitieuse dans le regard, Aoshi eut peine à se détacher de l'épée et à reconcentrer son audition sur les propos de Juzo. Le continent de Noréas hein? Aoshi mit une longue harnache autour de l'épée avant de se la poser en diagonale sur le dos et de répondre calmement:
"Noréas est proche d'ici. En naviguant vers le sud nous y serons en une ou deux journées. En revanche soit vous amarrerez au nord du continent, face à de vastes étendues glaciaires, soit on peut vous mener directement à Glacia, mais le voyage sera légèrement plus long. Je vous laisse décider. Après tout, nous vous devons bien cela..."
Finit-il en souriant... | |
| | | Nakoruru Prêtresse de Kamui
Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 28/10/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Mar 28 Nov - 23:33 | |
| Nakoruru rejoignit les deux hommes à l'intérieur de la forge et sourit en voyant Aoshi contempler le travail prodigieux de Juzo. Elle reconnaissait dans les yeux du pirate la même admiration qu'elle avait eu lorsque Juzo avait terminé de reforger l'arme de son père, la Chichi-ushi, et grâce aux soins du forgeron, la kodachi était redevenue aussi tranchante, si ce n'était plus, que lorsqu'elle avait été créé. Lorsqu'elle remarqua que les deux hommes commencèrent à discuter au sujet de leur prochaine destination, Nakoruru se rapprocha d'eux pour donner quelques précisions :
"Le message codé n'était pas exactement très clair sur le lieu où est supposée se rendre Michiyo, seulement que c'est quelque part à Noréas. Je pense que c'est à Glacia étant donné que depuis l'Empire où elle est partie, c'est le Royaume de Noréas le plus proche à atteindre. Mais en réalité elle pourrait se trouver n'importe où sur le continent."
Juzo acquiesça avant de s'absenter brièvement pour se rendre à la cuisine en quête d'un verre d'eau pour désaltérer sa gorge asséchée par la fournaise qui lui servait de lieu de travail. Entre deux gorgées, il ajouta à ses deux interlocuteurs le doigt pointé vers Aoshi :
"Dans ce cas, nous ferions mieux de nous rendre dans le Royaume le plus proche de notre côté, c'est à dire Bleuze. Cela ne vaut pas la peine de prendre le risque de faire un détour inutile jusqu'à Glacia pour nous rendre compte que ma soeur se trouve de l'autre côté du continent. Le plus tôt nous arriverons là bas, plus nous aurons de chances de trouver Michiyo avant qu'il ne soit trop tard."
La décision fut prise, Bleuze sera donc leur prochaine destination :
*Bleuze, la terre natale de Rimururu, et là où vivait l'amie d'enfance de mon père, Ochizu. Je m'y rends finalement.*
D'une certaine manière, Nakoruru était rassurée que sa soeur n'avait pas encore terminé sa formation de guerrière de Kamui lorsqu'elle avait quitté son village natal, car elle ne savait pas si Rimururu se serait sentie prête à retourner dans ce lieu chargé de souvenirs que la jeune fille avait eu beaucoup de mal à mettre de côté.
Reprenant ses affaires qu'elle avait fini de ranger, Nakoruru se rendit vers la terrasse extérieure de la maison où l'attendaient Shikuru et Mamahaha. Son séjour à Kendlys aura été très bref, mais pour l'instant elle savait que sa présence auprès de Juzo était nécessaire, le jeune homme avait été frappé par la perte de ses parents plus qu'il ne laissait paraître, et maintenant qu'il venait d'apprendre que la vie de sa petite soeur ne tenait plus qu'à un fil, le forgeron aura beaucoup de mal à cacher qu'il était lui-même sur la corde raide. Nakoruru s'approcha de son aigle avec dans sa main un parchemin rangé soigneusement dans un étui, et commença à attacher celui-ci aux serres de l'animal lorsqu'elle entendit Juzo l'interpeller de derrière :
"Qu'est-ce que tu fais ?"
"J'envois Mamahaha à Kamui pour qu'il donne cette lettre à mes grand-parents et à Rimururu. Je suis sûre que cela les rassura de savoir où nous nous rendons."
"Je sais que ton aigle est rapide, mais même pour lui, l'aller-retour d'ici à Kamui prendra plusieurs jours, et nous serons partis d'ici là. Comment fera t-il pour nous retrouver ?"
Nakoruru sourit avant de se retourner vers Juzo tout en caressant son compagnon :
"Mamahaha et moi sommes liés, tu le sais. Aussi longtemps que nous vivrons, nous saurons tous les deux où se trouve l'autre, peu importe la distance qui nous sépare. Il nous retrouvera lorsque nous serons arrivé à Bleuze, ne t'en fais pas."
Elle remarqua que Juzo portait sur lui, en plus de son sac de voyage, le même bagage où se trouvait l'invention que lui avait offert Aoshi :
"Tu amènes ça avec toi ?"
"Ca ? Oh, oui ! J'ai l'impression que je risque d'en avoir besoin plus vite que je l’avais prévu, et j'espère pouvoir trouver le temps de le bidouiller un peu pendant que nous serons à Bleuze. Au fait, je crois que ta soeur est née là bas, tu ne penses pas qu'elle voudra nous rejoindre si elle apprenait que nous nous y rendons."
"C'est possible, mais elle ne pourra pas quitter Kamui tant qu'elle n'aura pas terminé sa formation, et j'ai personnellement demandé à ma grand-mère à ce qu'elle ne voyage pas avant mon retour."
Juzo secoua sa tête tandis que son visage laissait dessiner un rictus :
"Je n'ai connu cette gamine que quelques mois, elle a bon coeur, mais elle est têtue, extrêmement têtue, surtout quand il est question de toi. Ca ne m'étonnerais pas qu'elle désobéirait à ses propres grands-parents pour te rejoindre."
Le sourire de Nakoruru disparut, Juzo venait de marquer un point, et une soudaine inquiétude assaillit son esprit :
"Holà !" exclama le Kuroda en levant ses mains "Ne te mets à ton tour à t'inquiéter pour ta petite soeur, je me fais déjà assez de sang d'encre pour la mienne ! De toutes manières, nous oublions trop souvent que nos deux frangines savent se défendre d'elles même et que leur sécurité ne peut pas toujours dépendre de nous. Viens, Aoshi doit nous attendre."
Nakoruru hocha de la tête et, malgré le gros doute qui venait de la frapper, laissa Mamahaha s'envoler vers les cieux avec pour destination Kamui. Juzo de son côté, partit verrouiller la porte de sa maison qu'il devait déjà quitter après tant d'années d'absences. Mais pour l'instant le sort de sa soeur le préoccupait beaucoup plus que son héritage de forgeron Kuroda, et il ne pourra pas travailler en paix tant qu'il ne se sera pas assuré que Michiyo était saine et sauve, et qu'il n'aura pas à supporter un deuil de plus.
Son voyage initiatique était terminé, pour qu'un nouveau soit sur le point de commencer. | |
| | | Aoshi "L'Archange Mécanique"
Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 16/09/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Sam 2 Déc - 14:45 | |
| La fin de la journée se passa paisiblement. Les derniers préparatifs se terminèrent comme prévu, et en fin d'après-midi, le navire était prêt à repartir. La voile portant le crâne ailé s'abattit violemment alors qu'un vent généreux soufflait vers le sud. Le capitaine avait encore dû entendre leur prochaine destination. Cifont était toujours dans sa cabine, muet, dos à la porte et face au portrait de la défunte, lisant un livre silencieusement. Quelqu'un vint frapper. Ne donnant nulle réponse la porte s'ouvrit, laissant apparaître Aoshi qui déposa l'imposante arme au sol, en face de lui. Puis il dit calmement:
"Nous avons eu des rapports. Selon certaines statistiques, nous aurons les cristaux manquant dans peu de temps. Tenez vous prêt, Capitaine."
Sans attendre de réponse (qui de toute façon, ne vint jamais), l'archange mécanique fit demi-tour et repartit. "La Tornade", quant à lui, tourna légèrement la tête vers l'épée sans dire mot.
Sur le pont, pendant ce temps, les activités battaient leur plein. Chacun savait que le moment de la revanche était proche, mais à part les capitaines et Aoshi, nul ne savait exactement l'état des choses. De par le fait, chaque voyage se faisait dans la plus grande excitation. Mais une nouvelle fois le voyage fut calme, et sans surprise. Arrivés à destination, le bateau ne prit pas le temps d'amarrer complètement. Ils n'allaient pas rester à Noreas, contrairement à précédemment. Les Kurodas sortirent, et Aoshi leur lança de son ton habituel:
"C'est ici que nos routes se séparent. Encore un grand merci pour tout ce que vous avez fait pour nous. En cas de problème, vous saurez où nous retrouver."
Il pointa un doigt vers Juzo et reprit:
"La machine que je t'ai confectionner est capable de réagir avec la mienne. Sans réel changement, certes, mais tu devrais pouvoir me trouver en cas de besoin."
Il remit sa main dans la poche et, alors que le navire faisait progressivement demi-tour, il leur lanca un sourire, écoutant leur réponse, et retourna sur le pont sans rien ajouter...
HJ-dernier post en ce qui me concerne.-HJ | |
| | | Juzo Kuroda Le Forgeron Errant
Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 28/10/2006
| Sujet: Re: L'Odeur de la Forge [Aoshi][Terminé] Sam 2 Déc - 17:40 | |
| Fort heureusement qu'une certaine excitation avait envahi les membres de l'équipage du Zéphyr, car aussi rapide que fut le voyage, le temps parut passer beaucoup trop lentement pour Juzo qui n'aurait cessé de faire les cents pas sur le pont si Nakoruru et d'autres pirates ne l'avaient pas invité à trouver quelque activité pour canaliser son anxiété. Lorsque les côtés de Noréas furent enfin visibles à l'horizon, Juzo s'était pris d'une telle impatience que on l'aurait cru capable de sauter du navire pour rejoindre Bleuze à la nage, espérant arriver plus rapidement à destination. Heureusement, Shikuru était intervenu en aggripant de ses mâchoires la cape du forgeron afin que celui-ci reste à l'intérieur de sa cabine en attendant que ses idées se remirent en place.
L'accostage fut en revanche relativement rapide, ainsi Juzo put enfin mettre pieds à terre, avant d'être rejoint par Nakoruru et Aoshi tandis que le Zéphyr commençait déjà à se mettre en direction de sa prochaine destination :
"C'est ici que nos routes se séparent. Encore un grand merci pour tout ce que vous avez fait pour nous. En cas de problème, vous saurez où nous retrouver."
Juzo, à présent qu'il se trouvait bel et bien à Noréas, avait fini par se calmer et se retourna pour saluer le pirate :
"Nous vous sommes d'autant redevable. Sans votre aide, nous ne serions pas aussi rapidement arrivé sur ce continent, et ce gain de temps peut être vital si je veux venir en aide à ma soeur à temps."
Aussi saugrenu que cela pouvait paraître, voilà que soudainement il ne se sentait plus aussi pressé de prendre la route de Bleuze. Mais avant d'avoir pu réfléchir plus à la source de ce soudain revirement de sentiments, Aoshi lui ajouta un dernier commentaire :
"La machine que je t'ai confectionner est capable de réagir avec la mienne. Sans réel changement, certes, mais tu devrais pouvoir me trouver en cas de besoin."
Rangeant de côté ses problèmes intérieurs, Juzo répondit d'un sourire d'adieu:
"C'est bon à savoir. Dans ce cas, bonne chance et que le Vent soit avec vous. Quoique avec un capitaine comme le vôtre, il ne doit rarement pas l'être ..."
Il gloussa légèrement à sa propre blague tandis que Nakoruru s'inclina et fit à son tour ses au revoir à l'équipage. Le duo resta un moment sur la côte, observant le navire de la "Tornade" disparaître à une vitesse perturbante dans la brume qui entourait le continent gelé. Lorsque le Zéphyr quitta enfin leur champ de vision, ils se tournèrent alors vers l'intérieur des terres, Juzo le regard tourné vers le chemin qui menait vers la cité de Bleuze, et Nakoruru vers le ciel, guettant l'éventuel retour de son aigle Mamahaha.
-HJ- Fin du topic. -HJ- | |
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